Mercredi 1 janvier 2020
2020 : des vies et des vœux !
On se souhaite, pour 2020, que l’Algérie sorte des griffes de la dictature pour se blottir dans les mains duveteuses des enfants de la liberté.
On se souhaite, pour 2020, que nos luttes ne restent pas vaines, et que dans nos veines coule le sang de ceux qui ont donné leur vie pour que vive l’Algérie
On se souhaite, pour 2020, faire descendre d’autres têtes, élaguer d’autres maux qui nous débéquettent, nous faire épurer des miasmes d’un régime qui cherche à se refaire.
On se souhaite, pour 2020, que la modernité fuse comme un candélabre sur les longues luttes d’émancipation qui nous attendent et qu’il va falloir défendre contre les sangsues du régime et autres islamistes pérorant la gloire du système.
On se souhaite, pour 2020, d’aimer plus nos femmes, nos filles, nos sœurs et toutes les femmes, parce que, face à nous, subsistent encore une pluie de marchands d’esclaves et toute l’infamie que représente le code de la famille .
On se souhaite, pour 2020, moins de Généraux repus, et plus d’écoles et d’hôpitaux dans nos quartiers reclus.
On se souhaite la liberté pour nos amis, nos frères et sœurs qui croupissent dans les prisons, parce que le prix de la liberté, pour ce régime rompu aux méthodes fascisantes de Mussolini, n’a de cesse d’endeuiller des familles . Nos pensées à Kamel Eddine Fekhar, celui qui, cette année, a laissé sa vie.
On se souhaite pour 2020 que les puits de pétrole, propriétés privées des États-majors militaires et autres oligarques féodaux, reviennent au peuple, comme cette terre arable qui meure entre leurs mains et qui ne demande qu’à être labourée des mains qui l’ont libéré.
On se souhaite, pour 2020, l’indépendance tant attendue, tant espérée, tant sacrifiée, mais qui tarde à venir, qui est prisonnière des perfides héritiers de Massu, Aussaresses et autres tortionnaires.
On se souhaite, pour 2020, plus d’emblèmes Amazighs sur cette terre ancestralement berbère, éternellement piétinée, souillée par le wahhabisme conquérant et autre de ses sbires ,Naima Salhi.
On se souhaite l’amour. Ce mot tant oublié, tant refoulé, tant meurtri, tant châtié tant enchâssé, tant confisqué, qu’on ne sait plus comment le prononcer. Leurs mains assassines nous ont fait oublier d’aimer.
On se souhaite, pour 2020, que nos luttes convergent, que nos rêves se décuplent, que nos serments se maintiennent , et qu’aucune khalouta ne nous verse dans les strapontins qui font durer le régime et ses macabres desseins.
On se souhaite, pour 2020, que notre pays soit celui de sa jeunesse, fleurissante par son abnégation à bâtir une société juste, vaillante par son courage à ne laisser de quartiers aux baltaguias du régime et autres serviles , pétillante par son envie mordante de vivre aujourd’hui, et ne rien croire en leurs promesses fallacieuses d’un lendemain enchanteur, un demain belliqueux et fossoyeur.
On se souhaite, pour 2020, de rebâtir, dans chaque quartier, dans chaque rue et sur chaque toit de maison, l’espoir de vivre enfin libre ! Libre, pare qu’on n’a jamais été aussi loin des scellés qui nous retenaient jusque-là prisonniers. Libre, parce qu’on n’a jamais été aussi proche de la vie.