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24 Heures du Mans : Toyota sans rival ?

ENDURANCE

24 Heures du Mans : Toyota sans rival ?

La semaine du Mans a commencé avec les premiers essais qui déterminent la grille de samedi. Toyota aura à se méfier de Rebellion, de BRE et… de la malchance.

Qui va pouvoir s’opposer à Toyota cette année aux 24 Heures du Mans ? Sauf casse mécanique, les voitures japonaises apparaissent comme les grandes favorites de cette 87e édition qui affiche, avec 62 inscrits, un nombre record d’engagés. Les préparatifs de la semaine de course sont entrés dans le vif du sujet avec la journée test officielle le dimanche 2 juin, où les deux Toyota ont imposé le rythme. Au volant de la #8, Sébastien a enregistré le meilleur temps, très légèrement plus lent que celui de l’an dernier en raison des 10 kilos d’augmentation du poids minimal réglementaire.

Cette semaine sera l’incarnation même de l’esprit et de la difficulté des courses d’endurance, puisqu’elle totalisera près de 35 heures de pilotage. Les sessions débuteront le mercredi 12 juin à 16 heures par une séance d’essai de quatre heures, avant deux heures de qualification à partir de 22 heures. Les qualifications se poursuivront jeudi par deux nouvelles séances de 120 minutes (à 19 heures et 22 heures). Le meilleur temps au tour, toutes qualifications confondues, décidera de la position sur la grille de départ. Ces essais pourraient être perturbés par la pluie qui joue un rôle souvent important au Mans, mais une météo plus clémente avec des températures modérées est prévue pour la course.

Aujourd’hui vendredi, la parade dans les rues du Mans donnera aux fans l’occasion d’approcher les pilotes avant le week-end, qui débutera samedi par un warm-up de 45 minutes à 9 heures. Le départ sera donné samedi à 15 heures et le drapeau à damiers s’abaissera dimanche à la même heure.

Épouvantail de la course, Toyota participe à l’épreuve mancelle depuis 2012 avec des prototypes LMP1 à motorisation hybride. La dernière version en date, la TS050 Hybrid, possède quatre roues motrices grâce à des moteurs/générateurs montés sur les deux essieux. En récupérant l’énergie au freinage et en la stockant dans une batterie de forte capacité, la voiture affiche une puissance maximale de 1 000 ch.

Quel équipage Toyota pour la victoire ?

Vainqueur pour la première fois au Mans l’an dernier et déjà sacré champion du monde 2018/2019 à Spa début mai, le principal enjeu pour le constructeur nippon est de savoir lequel de ses équipages sera sacré pour le titre pilote. Celui composé de l’ex-champion du monde espagnol de F1 Fernando Alonso, du Suisse Sebastien Buemi et du Japonais Kazuki Nakajima tient la corde avec 31 points d’avance sur celui du Britannique Mike Conway, du Japonais Kamui Kobayashi et de l’Argentin Jose-Maria Lopez. Seuls un abandon des premiers et une victoire des seconds pourraient changer la donne.

L’an dernier, c’est Alonso/Buemi/Nakajima qui l’avaient emporté devant Conway/Kobayashi/Lopez, le double champion du monde de F1 (2005/2006) faisant alors un pas de plus vers la « Triple Couronne » (GP F1 de Monaco, 24 Heures du Mans et 500 Miles d’Indianapolis). Elle se refuse toutefois toujours à lui après son spectaculaire échec aux qualifications des 500 Miles il y a un mois et une double victoire au Mans pourrait un peu le consoler.

Il s’agira de sa dernière apparition sur le circuit des 24 Heures pour l’avenir proche, car il s’apprête à relever de « nouveaux défis », parmi lesquels très probablement le rallye Paris-Dakar.

Le Championnat du monde d’endurance (WEC) 2018/2019 compte comme première et dernière épreuve de cette édition des 24 Heures du Mans, une « anomalie » qui ne se répétera pas pour sa prochaine édition, calée sur une saison commençant en septembre et s’achevant en juin avec l’épreuve mancelle.

Huit candidats dans la catégorie reine

La catégorie la plus en vue, la LMP1, compte seulement huit engagés : les deux Toyota, deux Rebellion, trois BR Engineering et une Enso. Ce sont les Rebellion suisses qui semblent le plus à même de profiter d’une éventuelle défaillance des Toyota, avec une belle brochette de pilotes : Le Suisse Neel Jani, l’Allemand André Lotterer et le Brésilien Bruno Senna sur l’une et les Français Thomas Laurent et Nathanaël Berthon épaulés par l’Américain Gustavo Menezes sur l’autre.

Rebellion, dont les voitures sont construites par le Français Oreca, est parvenue à arracher à Toyota une victoire cette saison après la disqualification des voitures japonaises à Silverstone et avait terminé 3e au Mans l’an dernier.

Les chances de SMP Racing qui fait courir des BR Engineering ne sont pas pour autant à négliger avec notamment un équipage très rapide composé des Russes Mikhail Aleshin, Vitaly Petrov et du Belge Stoffel Vandoorne, ces deux derniers pilotes ayant officié en F1. Ils ont terminé 3e à Spa, la dernière répétition avant Le Mans.

Dans les autres catégories, les choses apparaissent plus serrées, à commencer par la LMP2 avec vingt engagés où se mêlent Oreca, Ligier, Alpine et Dallara. L’Alpine Signatech avait gagné sa catégorie en terminant 5e du général l’an dernier avec les Français Nicolas Lapierre et Pierre Thiriet accompagnés du Brésilien André Negrao. Ils n’avaient toutefois gagné qu’après la disqualification de l’Aurus conduite notamment par le Français Jean-Éric Vergne – actuel leader du championnat de Formule électrique – qui sera de nouveau présent cette année pour une revanche.

Auteur
AFP

 




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