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28 harragas disparus au large de Boumerdès 

bateau

Alors que Tebboune fanfaronne sur ses réalisations, des Algériens préfèrent mourir en mer.

A trois jours de la fin de l’année 2024, la région de Boumerdés a enregistré une enième tragédie de la migration clandestine, ont annoncé des sources concordantes à Boumerdes.

La tragédie a été confirmée par le militant espagnol Francisco José Clemente Martin, intervenant en tant qu’expert libre des questions de l’immigration, qui a publié les détailles de cette affaire sur sa page Facebook.  

Partie du littoral de Boumerdès, l’embarcation qui transportait 32 personnes, dont des femmes (une enceinte) et des enfants a chaviré à 10 km du littoral de Boumerdès.

On déplore la disparition de 28 personnes alors que trois autres ont survécu à cette terrible catastrophe. 

Les 32 harragas ont quitté le littoral de Boumerdès, samedi 28 décembre 2024, à 20h, à bord d’une embarcation équipée d’un moteur 85 cv.

Pour rappel, il y a deux semaines, 10 jeunes harragas partis du même endroit avaient été secourus au large d’Ibiza par les gardes-côtes espagnols. 

Deux morts et trois disparus avaient été malheureusement enregistrés lors de cette traversée clandestine. La même source a indiqué que les gardes-côtes ont pu récupérer les dépouilles de trois personnes et ont trouvé le bateau coulé.

Ils indiquent que demain la recherche de plus de corps continuera

La nouvelle loi sur l’émigration que s’apprêtent à mettre en oeuvre les autorités espagnoles est, visiblement, à l’origine des départs massifs de jeunes Algériens malgré les conditions météorologiques difficiles enregistrées la veille de l’année 2025.

Par un Décret royal publié le 20 novembre 2024, le gouvernement espagnol a adopté une réforme du droit de l’immigration qui vise à faciliter la régularisation de quelque 900.000 étrangers en situation irrégulière dans les trois ans. Un décret qui précipite les plans de harga des Algériens aspirant à une autre vie que celle qu’ils subissent dans le pays.

Ce énième drame en Méditerranée renseigne sur le désespoir qui a gagné la société algérienne. Des familles entières prennent le risque de mourir en mer dans l’espoir de rejoindre l’Europe plutôt que de vivre dans la « nouvelle Algérie » d’Abdelmadjid Tebboune et Saïd Chanegriha. Cet état d’esprit ambiant suffit à expliquer l’échec lamentable dans lequel macèrent les autorités à convaincre les Algériens par leurs discours.

Sofiane Ayache

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