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3 ans de prison ferme requis contre Fethi Ghares et son épouse

Fethi Ghares et son épouse.

Fethi Ghares et son épouse.


Fethi Ghares, coordonnateur national et membre du bureau national du parti MDS (suspendu sur décision de justice) et son épouse Cheballah Messaouda ont été jugés ce dimanche par le tribunal de Baïnem, a annoncé Me Fetta Sadat, membre du collectif de défense des prévenus, sur son réseau social Facebook. 

Fethi Gherras est poursuivi pour publication de fausses informations, propagation d’un discours de haine et de discrimination et offense au président de la république. 

Son épouse, Cheballah Messaouda, était appelée à répondre de l’accusation de complicité dans l’accomplissement des mêmes faits qui étaient reprochés à son mari. Rien que ça !

Ces charges ont été retenues contre Fethi Gheras et Mme Chabellah, lors de leur présentation par devant le procureur de la république près le tribunal de Bab El-Oued, en date du 29 août 2024, lequel ordonna une mesure d’instruction de la même juridiction. 

A son tour, ce dernier les plaça sous contrôle judiciaire, mesure assortie de l’obligation d’émarger une fois tous les 15 jours sur le registre du juge d’instruction et de l’interdiction d’intervenir sur les réseaux sociaux et sur les autres médias. 

« Lors de leur procès de ce dimanche 4 janvier, le représentant du ministère public a requis à leur encontre une peine de 3 ans de prison ferme et 100 000 dinars d’amende ferme.

Au plan civil, l’agent judiciaire du trésor (AJT) a réclamé la somme de 2 millions de dinars à titré de réparation pour couvrir les prétendus préjudices subis », précise l’avocate.

Elle ajoutera : « Par l’intermédiaire du même conseil, il a été réclamé le versement d’un dinar symbolique à titre réparation  au président de la république, Abdelmadjid Tebboune qui s’est constitué partie civile ». Voilà une originalité de la part de ce chef d’état qui enfonce le pays dansune crise multidimensionnelle. Manifestement il s’est senti touché dans sa dignité.

La défense qui a démontré l’inanité des faits reprochés à ces deux militants politiques a plaidé leur relaxe et le rejet des demandes des parties civiles.

L’ affaire a été mise à l’examen pour l’audience du 19 janvier 2025, selon Me Fetta Sadat.

Pour rappel, plus de 215 détenus d’opinion croupissent dans les prisons algériennes.

Samia Naït Iqbal

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