Beaucoup de jeunes ont oublié ce que fut ce soulèvement pour la liberté. 500 Algériens sont morts sous la répression et des dizaines d’autres en gardent toujours des séquelles.
D’emblée, je dois préciser que si ce combat avait commencé en Kabylie bien avant le 5 octobre, ce qui est une réalité, je ne me positionnerais pas sur ce terrain.
L’Algérie s’était enfin libérée de sa léthargie dans laguelle la terreur du FLN et de son armée l’avait plongée.
C’était un moment terrible pour les hommes et femmes courageux mais aussi un grand moment d’honneur.
Le régime militaire avait été tétanisé par le soulèvement populaire qu’il ne pouvait concevoir avec la croyance de son pouvoir absolu.
C’est la raison pour laquelle un abruti dont l’abyssale déclaration restera mémorable. Un simple chahut de gamins avait -il dit. Je ne me souviens pas de son nom ni de sa fonction, mais de la bêtise de ce crétin.
En ce 5 octobre, je rends hommage à ce mouvement et ses héros qui ont tout fait pour redonner l’honneur à ce pays qui était sous le joug d’une terrible tyrannie.
Merci à la Kabylie comme à toute la jeunesse algérienne de cette époque.
Certains savent combien j’ai été critique et sévère contre le Hirak,
Personne ne lui demandait de porter les armes, ce que je suis absolument incapable de faire.
Mais au moins de ne pas salir la mémoire du 5 octobre par un cirque clownesque de danses et de youyous dans les rues.
L’esprit du 5 octobre est en nous, un jour il reviendra.
Le chahut des gamins aura cette fois-ci une puissance autrement plus explosive.
Les hommes courageux du 5 octobre n’ont pas à rougir de leur échec. Ce fut une grande victoire de la lutte pour la démocratie.
Un jour, le chahut de gamins n’ira pas se faire entendre en chansons et slogans.
Boumediene Sid Lakhdar