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samedi 14 juin 2025
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5e édition du Festival International du film d’Imedghassen

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Le Festival International du Film d’Imedghassen dévoile l’affiche de sa 5e édition, prévue du 10 au 16 septembre 2025.

Sous le patronage de Monsieur Zohir Ballalou, Ministre de la Culture et des Arts, et la supervision de Monsieur Mohamed Ben Malek, Wali de Batna, le festival rend un hommage vibrant au film Le Vent des Aurès (Rih al-Auras), réalisé en 1966 par Mohammed Lakhdar-Hamina, à l’occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la révolution algérienne.

Au centre de l’affiche, conçue par le graphiste Mohamed Zerari sous la direction artistique du cinéaste Issam Taachit, trône l’image poignante de Keltoum, incarnée par la légendaire Aïcha Adjouri. Drapée de la mlaya noire, symbole de pudeur et de résistance, elle laisse entrevoir une robe aux motifs floraux – éclat discret d’une vie aurésienne broyée par la guerre. Un panier d’osier au bras, un poulet dans les mains, elle avance, digne et douloureuse, sur une terre pierreuse que hantent les échos de l’histoire.

Derrière elle, dans une lumière dorée de fin d’après-midi, se dresse le mausolée numide d’Imedghassen. Érigé au IIIe siècle avant J.-C. près de Batna, ce monument est l’un des plus anciens mausolées royaux d’Afrique du Nord. Sa forme conique et imposante témoigne de la grandeur des rois numides, peuple berbère ayant précédé la domination romaine. Plus qu’un décor, il est ici un personnage silencieux, un témoin de l’éternité. Son ombre enveloppe Keltoum, comme pour inscrire son combat maternel dans la continuité d’une mémoire plus vaste, celle des résistances aurésiennes à travers les âges.

Le slogan du festival, « Où le cinéma célèbre l’histoire », trouve ainsi une incarnation saisissante. Car ce mausolée, gardien de pierres et de récits, relie le souffle du cinéma à celui d’une mémoire millénaire. Il symbolise un lien indéfectible entre les héritages numides et les luttes modernes, entre la dignité d’un peuple ancien et les visages de la révolution de 1954.

Sorti en 1966, Le Vent des Aurès fut le premier film algérien à être récompensé à Cannes, en obtenant le Prix du Meilleur Premier Film en 1967. Par la voix de Keltoum, Lakhdar-Hamina rendait hommage aux femmes des Aurès, ces mères dont les larmes ont irrigué la terre de la liberté.

La 5e édition du Festival d’Imedghassen s’annonce comme une célébration vibrante du 7e art, une rencontre entre l’image, la mémoire et l’âme chaouie, sous le regard immuable du mausolée d’Imedghassen.

Djamal Guettala

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