Depuis 2019, votre journal Le Matin d’Algérie est inaccessible en Algérie et nos nombreux lecteurs ne peuvent y accéder. Le blocage concerne les adresses IP du site qui le rendent inaccessible même en utilisant un VPN qui s’avère un moyen peu efficace pour contourner cette sanction injuste.
Ce journal insoumis, déjà banni depuis plus d’une décennie, continue à faire les frais de sa ligne éditoriale intransigeante en matière de liberté d’expression et des droits fondamentaux des citoyens.
L’un des premiers journaux en Algérie à avoir élu domicile sur la toile, il est vite redevenu un espace où respirent les esprits opprimés, et par là même, une source d’ennuis pour la caste régnante. Et malgré des ressources financières quasi nulles, votre journal en ligne est resté debout, grâce, entre autres, aux nombreux contributeurs et contributrices. ( qu’ils trouvent ici toute notre gratitude)
Les nombreux messages d’encouragement que nous recevons quotidiennement témoignent de la confiance et de la solidarité de nos chers lectrices et lecteurs, mais aussi, de la nécessité de continuer à entretenir ce rare espace ouvert à vos voix et idées. Certains nous proposant leur aide, d’autres des solutions temporaires pour contourner le blocage. Ces témoignages de sympathies nous confortent chaque jour, un peu plus, dans notre choix éditorial et notre combat pour une vie meilleure des Algériens.
Votre journal s’est donné la mission de continuer à toujours vous informer et vous dire les vérités qui fâchent, mais qui contribuent toujours à éveiller les consciences. Dans le contexte actuel de répression sans précédent à l’encontre de nos confrères journalistes et concitoyens, beaucoup, par peur ou compromission, ont fait le choix désastreux et suicidaire de se taire. Cela ne les sauvera pas, car ils subiront deux pénibles morts: une première de leurs consciences et une seconde de leurs entreprises. C’est inévitable et programmé. Une lente agonie affecte une grande partie de la presse écrite privée, majoritairement francophone, parce que le gouvernement algérien a tout fait, depuis deux décennies au moins, pour l’affaiblir en tarissant les sources de financement et en travaillant activement à terroriser les journalistes et leurs directions.
Nous n’avons nullement vocation à donner des leçons en manière de gestion à nos confrères, mais quitte à mourir, autant le faire en poète, la plume à la main, le verbe tranchant et la vérité triomphante dans les unes. C’est, en tout cas, la doctrine qui nous guide au Matin d’Algérie. Puisse-t-elle continuer à nous inspirer ainsi que d’autres esprits libres.
La rédaction