Marche à Alger, le 8 mars. Crédit photo : Zinedine Zebar.

Le 8 Mars est une belle occasion pour rappeler la condition féminine dans notre pays.

Aujourd’hui même, en ce jour où on les fête supposément, des filles, des femmes et parfois des vieilles font encore face à de la violence physique et verbale dans l’espace public. Elles ne passent jamais inaperçues ! Tout au long de leurs parcours qui les mènent à l’école, à l’université ou à leurs lieux de travail, elles seront de nouveau, comme la veille, victimes de propos misogynes, vulgaires, obscènes,… 

Certaines seront harcelées jusqu’à destination par des hordes de voyous, d’incultes, de frustrés, de pervers, de trous de c…, et l’indifférence aidante des passants et de la force publique, les encourage à oser même des attouchements et des gestes rétrogrades sur leurs victimes!

L’espace public est devenu une zone de non droit pour les femmes, un espace où elles doivent constamment affronter l’inconnu et parfois l’innommable et le calvaire. Beaucoup d’entre elles vont changer de code vestimentaire pour se protéger mais elles n’y échappent pas! De guerre lasse, certaines abandonnent carrément!

Le transport en commun, plus précisément, est cet autre espace où les femmes en subissent! C’est le terrain d’action privilégié par tous les frustrés et pervers que compte le bled. Ils s’adonnent à des attouchements et autres gestes rétrogrades au point où certaines femmes ne s’aperçoivent des dégâts qu’une fois arrivées à destination. Elles réalisent alors que leurs vêtements ont été souillés par le pervers qui était placé derrière elle le long du trajet.

Rien n’a changé entre le 8 mars de l’année passée et celui de cette année! L’espace public et parfois privé demeurent des espaces de privation, de violation et de violence, de restriction de toutes sortes, … pour la femme !

Le vrai Hirak, celui des mentalités, n’a pas eu lieu et c’est pourtant celui-là qui est indispensable et nécessaire!