Les résultats de la 9e édition du prix du village le plus propre qui porte le nom de son initiateur, le défunt P/APW, Rabah Aïssat, assassiné en octobre 2006 qu’organise l’APW deTizi Ouzou ont été proclamés, jeudi 13 octobre 2022, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à la Maison de la culture Mouloud Mammeri.
Sur un total de 80 villages inscrits au concours, la commission d’évaluation a retenu une dizaine de lauréats parmi lesquels le village Tighilit N’takhdivine, dans la commune de Maatkas a été distingué en remportant le trophée du village le plus propre. Le jury a distingué neuf autres villages classés de la 2e à la 10e place. A savoir Ath Mimoun (commune Ath Aggouacha); Ath Lahcene (commune Ath Yenni); Takhlijt Ath Atsou (commune Iferhounene), Affensou (commune Larbaâ Nath Irathen), Agouni Bouragh (commune Ath Oumalou), Ath Maâmar (Commune Ain Zaouia), Ath Aziz (commune Illoula Umallou), Ifnaiene (commune Ath Umalu) et Ighil Ivussellamen (commune Draâ El Mizan). Les 3 villages lauréats du prix « Super concours » du village le plus propre on retrouve à la première position, Tazrout (commune Bouzeguène) suivi de Houra (commune Bouzeguène) et de Iguersafène (commune Idjeur).
Tous les villages lauréats recevront des récompenses allant de sept pour le village Laurent du prix Rabah Aissat, de six million pour le deuxième, de 5 pour le troisième, de 4 pour le quatrième, de 3 millions pour le cinquième, de deux millions pour les sixième et septième et huitième. Les villages classés à la 9e et à la 20e place recevront un million de dinars chacun.
Des dotations financières iront aux trois villages lauréats du prix Super concours qui récompense les villages lauréats des précédentes éditions.
Les organisateurs entendent les récompense pour leur persévérance dans la préservation du cadre de vie et de l’environnement villageois.
Toutes les récompenses seront versées par l’APW sous forme de subvention grevées d’affectation spéciale à l’indicatif des APC des villages concernés. Il est exigé des villages primés de consacrer 40% du montant de la subvention à des projets ayant une relation directe avec la protection de l’environnement.
De portée écologique, le concours du village le plus propre est instauré dans l’objectif de susciter une saine compétition entre les villages sur le thème de la propreté et de la préservation de l’environnement et du cadre de vie villageois. Lauréat de l’édition précédente, le village Azra dans la commune de Tigzirt a gagné en notoriété. Plusieurs diplomates étrangers installés en Algérie ont visité le village qui est devenu une destination touristique pour le grand public.
Les décharges sauvages comme une ombre sur le tableau
Cela étant dit, et malgré l’effervescence que suscite ce concours parmi les villages qui se manifestent chaque année pour prendre part à la compétition, des efforts restent à faire pour l’amélioration de l’environnement qui « reste menacé par le foisonnement de centaines de décharges sauvages à ciel ouvert », dira dans son allocution, Dr Radjef, président de la commission environnement, hygiène et santé de l’APW qui prend en charge l’organisation de ce concours.
Pour sa part, le wali qui s’exprimait dernièrement à l’APW, a déploré la persistance du problème de la prise en charge des déchets ménagers. Djilali Doumi a tiré la sonnette d’alarme quant à la saturation proche du centre d’enfouissement technique de la commune de Tizi Ouzou dans un délai de moins d’une année, conséquence de la non réalisation de quatre CET à travers les autres localités de la wilaya. Selon lui, il est plus qu’urgent de lever les contraintes, notamment les oppositions de citoyens, auxquelles ces projets sont confrontés pour prendre en charge de manière pérenne le traitement des déchets des populations dans la wilaya.
Selon la Direction de l’environnement, on recense 350 décharges sauvages, sans compter celles qui foisonnent le long des routes.
En termes de collecte des ordures, le volume réceptionné quotidiennement par les CET opérationnels (Tizi Ouzou, Draa El Mizan Ouacifs et Boughni) et les deux décharges contrôlées ( Ath Zmenzer et Ath Douzla), tourne autour des 900 tonnes dont la moitié au niveau du CET d’Oued Fali, destiné initialement aux seules daïras de Tizi-Ouzou et de Draâ Ben-Khedda. Il est plus que saturé avec la collecte des déchets de plus de 50 communes.
Samia Naït Iqbal