Site icon Le Matin d'Algérie

« A comme Algérien » ou l’extrait d’une expérience !

PUBLICATION

« A comme Algérien » ou l’extrait d’une expérience !

« A comme Algérien » est le titre du nouveau livre de Lounis Belaitouche natif d’Ath Oualbane, un village situé dans la wilaya de Bouira. Da Lounis, est septuagénaire, doté d’une expérience dans la presse en qualité de journaliste dans le quotidien Le Matin.

Il fut membre de l’U.P.F (Union de la presse francophone), comme il a occupé aussi le poste d’enseignant de mathématiques dans un collège technique puis formateur en bâtiment et travaux publics à l’ITPP de Kouba.

En entamant sa retraite, Da Lounis a choisi l’écriture en guise de refuge pour exprimer ses idées, fuir la routine journalière, fructifier son expérience à travers des écrits, des opuscules, des livres qui ne seront que des témoins de son temps vécu dans un pays qui porte fièrement le nom Algérie.

Le titre du livre est déjà sujet à l’émerveillement, un titre certes choisi intentionnellement puisqu’il s’agit du vécu de l’Algérien. « A comme Algérien », est un manuscrit qui repose sur un style télégraphique c’est-à-dire une manière émaillée d’allusions mais réduite à l’essentiel.

Dans ce livre, l’auteur a érigé son écrit en ordre alphabétique où chaque lettre comporte une évocation, un rappel ou une insinuation et parfois des métaphores qui dégagent excellemment un sens qui nous fait penser à notre enfance, à nos repères laissés par nos ancêtres.

La stature du livre est unique en son genre, elle est polyvalente en matière d’enseignement en guise d’exemple contemplant ceci : « Escroquerie : c’est devenu un comportement exemplaire de nos jours. Qui trompe les gens est considéré comme affairiste. Qui vole est pris pour un éveillé ».

Chaque lettre comporte une multitude de définitions diverses de mots qui servent à expliquer voire analyser des comportements, des conduites, des mentalités morbides qui émaillent notre société.

Da Lounis à travers son œuvre, tente de faire passer un message de sagesse issue d’une réflexion profonde.

Dans ce livre, l’auteur a choisi quelques termes inconnus, parfois bizarres, des barbarismes prémédités comme pour afficher son besoin de liberté de dire à sa manière. Une manière qui laisse le lecteur subjugué par ce flot de sens qui jaillit à chaque fin de phrase comme il l’a si bien écrit : « Vocation : Les miennes sont tardives. Leurs réveils ont été trop lents, ce qui a fait que j’ai eu à exercer beaucoup de métiers.»

Ou bien ceci : « Mono : le dictionnaire donne beaucoup d’explications à ce préfixe et moi je ne retiens qu’une seule : Monoparentale, c’est ainsi que je fus élevé avec un sobriquet qui m’a toujours collé : Fils de veuve (miss n’tadjelt). Terrible.

En guise d’intermède, l’auteur a osé une vraie histoire vécue durant la révolution et dont le titre est : Le nif même en étant harki, une histoire embellie par cette narration digne d’un Feraoun. La seconde partie de l’œuvre est consacrée à la révolution où il a cité pas mal d’acteurs révolutionnaires à l’instar de Yaha ou comme on l’appelait Si Lhafidh Ath Yaha, un grand combattant de l’A.L.N en sa qualité de commandant des forces armées de libération, il a survécu à pas mal de massacres. Il était un farouche opposant post-indépendance au régime fondé par le groupe d’Oudjda.

Da Lounis a voulu achever son œuvre par ces mots lourds de sens : « C’est une fin ! » Pas celle du monde, mais de ce modeste bouquin écrit par un artiste à œuvre unique et à vocation très tardive. Un livre à lire d’un trait, tant son style est alerte et vivifiant avec des mots concis, justes et parfois incisifs.

Il faut noter que « A comme Algérien » est édité à compte d’auteur, un choix intentionnellement fait par l’écrivain pour éviter d’être plumé par les charognards des maisons d’édition !

Auteur
Rachid Chekri

 




Quitter la version mobile