Jeudi 4 juillet 2019
À M. Bensalah: « Chiche, un dialogue sans l’État, sans l’armée et, donc, sans vous »
Le Président par intérim, Abdelkader Bensalah, vient de proposer un dialogue sans l’État et sans l’armée. Bonne idée mais il a oublié d’y ajouter « sans les hommes du régime nommés Présidents par les généraux ».
Chiche, Monsieur Bensalah, c’est effectivement la seule voie possible pour la jeunesse algérienne, dégager tous les hommes de l’ancien régime qui ont étouffé et pillé ce pays depuis presque 60 ans.
Je vous demande donc de mettre votre magnifique proposition en œuvre et commencer par partir, vous taire et attendre le temps des jugements par une justice libre, celle de la seconde république.
Voici venu le temps du « C’est pas moi, c’est les autres ! ». Mais Abdelkader Bensalah ne pourra pas masquer son appartenance au banc des accusés. Il avait, hier encore, contre toute décence et honneur, accepté le poste de Président par intérim, nommé par ceux qu’il veut écarter aujourd’hui.
Toute sa vie aura été une appartenance à un État dont il est la marque, l’odeur même. Si Abdelkader Bensalah n’est pas l’homme d’un État qu’il récuse pour sauver ce qui pourrait l’être pour sa personne, qui le serait ?
L’Algérie n’est plus celle qui vous a porté au sommet, Monsieur Bensalah, ce ne sont plus des autistes et des personnes que vous pouvez faire taire par l’appât des milliards. Tout d’abord parce que le monde nouveau n’est plus celui du FLN et du RND et que les milliards, il n’en reste plus beaucoup à distribuer.
Taisez-vous, Monsieur Bensalah, quittez le pouvoir et attendez votre jugement. Faites la queue, comme les autres.