29 mars 2024
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A Oran, la justice fait pression sur Me Omar Boussag

Omar Boussag
Harcèlement contre les avocats du Hirak. Me Omar Boussag est passé devant le juge d’instruction.

Condamnations à la prison ferme, ISTN,… Personne n’est épargné par la justice. Même les défenseurs des activistes, autrement dit les avocats sont la cible de la justice.

L’avocat Omar Boussag, membre du collectif de défense des détenus du Hirak, a été laissé libre ce jeudi 31 mai après avoir été entendu par le juge d’instruction près le tribunal d’Essania (Oran).

Le valeureux avocat a reçu le soutien de ses confrères. Une cinquantaine d’avocats venus de tout le territoire national ont déposé leur dossier de constitution en faveur de Maître Omar Boussag.

Lors de cette première audition, le juge d’instruction lui a signifié les accusations retenues contre lui : « outrage à corps constitué », « incitation à l’attroupement non armé »… Toutes les joyeusetés dont la justice est passée maîtresse sous le règne de Tebboune-Chanegriha.  Encore heureux qu’il ne soit pas accusé de terrorisme…

Grand prince, le juge d’instruction a décidé, quand même, de lui accorder la liberté provisoire jusqu’à… la fin de l’instruction. Eh oui, histoire de laisser mijoter les accusations et faire planer la menace. La justice algérienne aime faire dans la dentelle.

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L’affaire de Me Omar Boussag remonte au 17 novembre 2021 où cet avocat avait été convoqué par les services de sûreté d’Oran en raison des publications Facebook, alors qu’il avait déposé auparavant contre ces mêmes services une plainte pour coups et blessures. Tout le monde aura compris que les services de sécurité n’avaient nullement l’intention de se venger sur l’avocat du Hirak !!!

Sinon ailleurs, les juges continuent de sévir contre les citoyens libres. Ainsi, le parquet près le tribunal de Ferdjioua, dans la wilaya de Mila, a requis 06 mois de prison ferme et 50 000 dinars d’amende à l’encontre de Tarek Mermoune. Le verdict est attendu pour le 7 juin. Croisons les doigts pour l’activiste pacifique Tarek.

Les mesures d’interdiction de quitter le territoire national deviennent un des leviers de punition des activistes.  Ayoub Lefza a été convoqué par la police pour lui notifier la prolongation encore pour 03 mois.de l’Interdiction de Sortie de Territoire National (ISTN).

A Relizane, Fethi Abdelmadjid Habib a été aussi convoqué par la brigade de la gendarmerie pour lui signifier la prolongation encore pour 3 mois de son ISTN.

Pendant ce temps, près de 300 détenus d’opinion croupissent dans les prisons.

Avec toutes ces décisions arbitraires, il faut croire que l’Etat de droit attendra…

Yacine K. avec le Cnld

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