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À quand un Prix Nobel arabe ?

REGARD

À quand un Prix Nobel arabe ?

Les journées s’accélèrent à un rythme effarant, entraînant dans leur sillage les années qui, à leur tour passent, en s’égrenant au rythme d’un temps qui fuit à une cadence inouïe, ne semblent nullement inquiéter outre mesure la quasi-totalité de l’intelligentsia arabo-islamique donnant l’impression de vivre en vase clos, pour avoir tourné définitivement le dos à l’évolution technologique et à la recherche scientifique.

Nous savons que l’esprit rationaliste et rationnel de l’âge d’or de la civilisation musulmane a été l’œuvre de génies savants qui ont su combiner la pensée philosophique de la Grèce Antique à celle issue de l’histoire de la pensée islamique.

En effet, cette lumière qui constituait jadis un vecteur de la connaissance et du savoir s’est définitivement éteinte pour avoir entamé son déclin à partir du Xe siècle au profit d’une idéologie obscurantiste qui s’est accaparé de la foi, non pas dans un but d’élévation du niveau de l’esprit et de l’incitation à la réflexion, mais à des fins d’aliénation et d’asservissement des peuples par l’emprise des différents pouvoirs despotiques. 

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce monde arabe auquel les politiques des pays d’Afrique du Nord particulièrement continuent à s’y identifier au mépris de l’histoire, ont choisi depuis, de survivre en reclus, loin de toutes les évolutions que le monde ait connues.

Le constat est plutôt amer pour la majeure partie des pays se réclamant de cette entité, lesquels souffrent d’une absence abyssale de culture et du savoir technologique leur permettant de s’amarrer au train du développement économique sous toutes ses formes. 

Cette situation d’indigénat des masses qui a été savamment réfléchie et voulue par rapport à l’infime minorité des parias, s’explique par la politique de l’ignorance et de l’analphabétisation sciemment prônée telle que la faiblesse du niveau de l’enseignement, l’impartialité de la justice, l’indisponibilité des infrastructures hospitalières et le dysfonctionnement de tous les leviers de  l’économie, dans le seul but de sévir par la violence morale pour parer à toute éventualité de changement populaire. 

Ces pseudos ‘’Oulémas’’ que la science répugne d’ailleurs pour leur incompatibilité avec le savoir et la connaissance, continuent encore à vouloir imposer leur vison dogmatique et antinomique à l’endroit de la science et de la connaissance sans limite.

Ces autoproclamés gardiens du Temple que l’on retrouve au sein de notre société ont de tout temps servi de strapontins aux régimes qui se sont succédés aux gouvernails de l’État auxquels ils n’ont à aucun moment manqué d’accorder leur allégeance à la seule condition de leur permettre en toute impunité de cultiver l’invective à l’endroit de la communauté kabyle et laïque et contre toute volonté d’émergence de l’identité nationale principalement, en mettant de l’avant le spectre imaginaire de la division et d’empiétement sur la langue arabe pour paraitre plus loyaliste aux yeux des masses populaires qu’ils desservent plus qu’ils n’en servent.

Le commun de nos compatriotes n’est pas dupe au point de se laisser amadouer par ces apprentis sorciers pour ne pas s’en rendre compte de leurs combines de valets de l’impérialisme dont les systèmes en ont grandement besoin pour le maintien du statu-quo.

À la question posée de savoir si le monde conviendrait à s’en accommoder d’une éventuelle nomination au Prix Nobel dans un domaine autre que celui de la paix pour un récipiendaire possiblement se réclamant du monde arabe ?

Impossible me diriez-vous ! Eh bien non car « ce n’est pas parce que c’est impossible que l’on n’ose pas, mais c’est par ce que l’on n’ose pas que c’est impossible ».

Auteur
Rezki Djerroudi

 




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