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À Tripoli : 55 morts après de violents combats entre milices

Milices libyennes

De violents combats en Libye ont opposé les 14 et 15 août 2023 deux milices, la Brigade 444 et la Force al-Radaa, et fait au moins 55 morts et 146 blessés en banlieue de Tripoli, selon un nouveau bilan communiqué mercredi par le porte-parole du Centre médical d’urgence, à la chaîne libyenne Libya al-Ahrar.

Ce 16 août un calme précaire semble régner sur la capitale libyenne. En Libye, les combats violents qui ont opposé lundi et mardi, deux influents groupes armés dans la capitale libyennes ont fait au moins 55 morts et 146 blessés, selon un nouveau bilan communiqué ce 16 août par Malek Mersit, porte-parole du Centre médical d’urgence, à la chaîne libyenne Libya al-Ahrar.

Selon une source médicale, 234 familles ont par ailleurs pu être secourues et extraites de zones de combats au sud de Tripoli, ainsi que plusieurs dizaines de médecins ou infirmiers étrangers, bloqués.

Ce mercredi matin, la capitale libyenne a retrouvé un calme relatif. L’aéroport qui a été fermé, suite aux combats, a réouvert mais aucun vol commercial n’y a encore été enregistré.

C’est en fait tard dans la soirée de mardi qu’un accord a été trouvé. Un « Conseil social » composé des sages et de notables du quartier de Souk al Jomaa, en banlieue sud de Tripoli, a annoncé être arrivé à un accord avec le chef du gouvernement pour libérer le colonel Mahmoud Hamza.

Ce chef de milice commande la Brigade 444 et c’est suite à son enlèvement lundi, par la force de dissuasion Radaa, que les combats ont commencé.

Le calme est donc revenu dans la capitale et le cessez le feu est respecté mais la tension est toujours palpable.

Le quartier de Souk el Jomaa est le fief des forces de dissuasion et les combats dans ce quartier ont touchés des zones d’habitations denses forçant les civils à fuir le secteur.

Ces affrontements entre milices opposées sont récurrents à Tripoli. Ils résultent des concurrences entre groupes armés cherchant à étendre leur influence et leur pouvoir.

Les différents gouvernements de transition ont échoué à désarmer les milices et à les intégrer dans l’appareil sécuritaire de l’État, comme le stipule l’accord de paix de 2015.

Ces nouvelles violences ont été condamnées par l’ONU qui a appelé à une cessation d’hostilité. L’Union européenne a fait de même ainsi que les ambassades de cinq pays européens à Tripoli.

Avec Rfi

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