Il y a comme ça des destins pour le moins incroyables. Celui de l’arabo-islamiste Abdelaziz Belkhadem est déroutant. Il est manifeste qu’un poste d’importance lui est réservé.
Il n’y a qu’en Algérie qu’on ressort les cadavres des placards. Les images de la cérémonie d’investiture d’Abdelmadjid Tebboune à la tête du pays sont indicatives de futurs bruits de chaise à la tête des plus importantes structures de l’Etat. En effet, l’installation de l’ancien SG du FLN et ancien premier ministre sous Bouteflika au premier rang à côté du puissant Saïd Chanegriha a de quoi interroger. Avec cette réapparition, la « nouvelle Algérie » versus Tebboune compose avec l’ancienne.
A 78 ans, Belkhadem refait surface. Et de quelle manière ! Inespéré pour ce « barbeFLN » qui a longtemps trompé dans le marigot de Boumediene, Chadli et Bouteflika. Un immortel ! Disparu de la scène politique depuis son limogeage du poste de Premier ministre en 2008, le fringant Abdelaziz se voit offrir une nouvelle vie. Un nouveau rôle.
Il est fort probable que c’est Belkhadem qui va mener l’opération de « dialogue national » lancée par Tebboune. Si l’info est confirmée, les derniers partis d’opposition qui ne se revendiquent pas de l’idéologie mortifère arabo-islamiste auront des soucis à se faire.
Certaines sources au fait des bruissements des hautes sphères le disent aussi promis à devenir président du Sénat, en lieu et place du jeune Salah Goudjil qui va prendre sa retraite à 92 ans. Cela ne vous rappelle personne ? Si… si, le destin Mohamed Cherif Messaadia installé à la tête du Sénat par Bouteflika.
C’est dire que la machine FLN se recycle indéfiniment !
A partir de là, espérer un quelconque changement dans l’ingénierie du système est de pure perte. Il ne reste aux jeunes qu’à prendre « el boti », ces embarcations qui traversent la Méditerranée pour l’Europe.
D’autres placements des huiles du régime à cette cérémonie oh combien symbolique laisse supposer des changements de premiers plans. Mais les plus importants à surveiller demeurent sans nul doute ceux de Benali Benali et de Saïd Chanegriha.
Très mal élu, avec un taux d’abstention record, Tebboune aura-t-il pour autant les coudées franches ?
Yacine K.