Abdelaziz Khellaf, l’ancien directeur de cabinet du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune a été empêché d’entrer sur le territoire français après son arrivée à Paris mardi dernier.
C’est ce qu’a rapporté le site d’information algérien, Twala, en s’appuyant sur une source qu’il décrit comme fiable. Twala a indiqué qu’Abdelaziz Khellaf a passé une nuit à l’hôtel Ibis de l’aéroport d’Orly avant d’embarquer dans un vol en direction d’Alger.
La même source a expliqué que la police aux frontières française lui a demandé de présenter une attestation d’assurance voyage et un document prouvant son lieu de résidence en France, qu’il ne possédait pas.
Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée pour infirmer ou confirmer l’information.
Il n’est donc pas permis pour l’instant, de dire que l’empêchement d’un ancien haut fonctionnaire algérien d’entrer sur le territoire français est une mesure de rétorsion rentrant dans le cadre des tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France.
Qui est Abdelaziz Khellaf ?
Abdelaziz Khellaf n’occupe plus aucun poste officiel depuis octobre 2023, après qu’Abdelmadjid Tebboune l’a relevé de ses fonctions de conseiller et de ministre d’Etat, poste dans lequel il avait été nommé en mars 2023. Avant cela, il avait occupé le poste de directeur de cabinet de la présidence de la République depuis septembre 2021.
Khellaf est considéré comme l’une des figures les plus éminentes de l’administration de l’État algérien, puisqu’il a occupé plusieurs postes importants, notamment celui de directeur général de la Planification au ministère de l’Industrie et de l’Énergie (1970-1977), puis de secrétaire général du même ministère (1977-1980). Il a également occupé le poste de ministre du Commerce (1980-1986) puis de ministre des Finances (1986-1988).
En 1988, il est nommé ambassadeur d’Algérie en Tunisie pour un an, avant de revenir au gouvernement comme ministre d’Etat chargé des Affaires maghrébines (1989-1991), puis comme secrétaire général de la présidence de la République (1991-1992), et enfin comme ministre délégué chargé de la Coopération maghrébine (1992-1993).
La rédaction