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Abdelaziz Rahabi : « Nous ne pouvons pas aller vers une présidentielle avec le dispositif actuel »

ENTRETIEN

Abdelaziz Rahabi : « Nous ne pouvons pas aller vers une présidentielle avec le dispositif actuel »

Abdelaziz Rahabi. Crédit photo : Zinedine Zebar.

Abdelaziz Rahabi, coordinateur du forum national pour le dialogue, fait ici un constat implacable sur la situation politique.

« Nous sommes dans une impasse politique », « personne n’est à même de fixer une date pour la prochaine présidentielle », « nous sommes au début du dialogue » de nombreuses réponses de Rahabi en disent long sur le chemin à faire pour amener les tenants de décision à consentir une sortie de crise… Face à l’impasse politique et aux « conséquences imprévisibles » auxquelles est confrontée l’Algérie, il y a « urgence à parvenir à un accord politique global », alerte le coordinateur du Forum national pour le dialogue.

Commentant la rencontre réunissant, samedi, des représentants de partis politiques et une cinquantaine d’associations de la Société civile et de fédérations professionnelles « très représentatives », M. Abdelaziz Rahabi explique que celle-ci se veut une participation à l’effort national de sortie d’une crise dans laquelle est enfoncé le pays depuis plusieurs mois.  

Reçu dimanche, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, celui-ci dément que la « Feuille de route » à laquelle a donné lieu cette rencontre ait fixée une date pour la tenue d’élections présidentielles. Celles-ci seront organisées, dit-il, « quand les Algériens seront convaincus de la sincérité du gouvernement à les organiser dans la transparence ».

De la crise elle même, il explique qu’il s’agit d’un processus qui est susceptible de durer et qui ne devrait cesser qu’après qu’ait été dégagée « une solution politique, négociée, consensuelle et pacifique », basée sur l’établissement de la confiance entre les Algériens et les autorités.

M. Rahabi estime que pour se libérer de ce marasme, la date des élections n’est pas la seule solution. La clé, commente-t-il, c’est l’accord politique global qui devrait intervenir entre les forces politiques et un environnement donnant aux Algériens le sentiment que leurs voix ne seront pas volées et qu’ils sont  véritablement entrés dans un processus démocratique.

Pour parvenir à cette sortie de crise, il considère qu’il faut en passer par un « compromis solide », basée sur les garanties que le pouvoir doit donner pour montrer qu’il est disposé à céder de ses prérogatives, qu’il est prêt à entrer dans une phase de transformation démocratique et à organiser des élections transparentes.

Commentant le dernier discours du président de l’Etat, il n’observe que celui-ci n’aura évolué que sur le plan technique, en proposant une autorité indépendante chargée d’organiser et de contrôler les élections. Même si observe-t-il, il faut prendre note de cet aspect « cela n’est pas suffisant », parce que « peu de chose ont changé ».

Il en veut pour preuves les entraves apportées « à la liberté, à l’exercice de liberté de réunion mais également aux interpellations, aux intimidations  pendant les marches, à la fermeture du champ de l’audiovisuel public… ». 

Auteur
Avec chaîne III

 




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