Alors que 300 détenus d’opinion croupissent dans les prisons, Abdelmadjid Zaâlani a été élu mercredi à la majorité président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), en remplacement de Bouzid Lazhari.
Abdelmadjid Zaâlani décillera-t-il les yeux pour dénoncer l’arbitraire ordinaire qui ronge le pays ou sera le serviteur zélé du régime comme le fut son prédécesseur, Bouzid Lazhari qui claironnait devant les micros des médias que les droits de l’homme et les libertés sont respectés en Algérie ?
L’élection s’est déroulée au siège de la Cour suprême (Alger), au terme de la cérémonie d’installation des 38 membres du CNDH, tenue sur ordre du président de la République, en présence du président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, du conseiller du président de la République chargé des affaires juridiques et judiciaires, Boualem Boualem, et du Premier président de la Cour suprême, Tahar Mamouni.
Le Conseil national des droits de l’Homme « s’efforcera de mettre en œuvre les dispositions relatives aux droits de l’Homme prévues dans nouvelle Constitution », a déclaré M. Zaâlani après son élection, appelant à « accorder un intérêt particulier à la question des droits de l’Homme et à leur promotion ».
Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre de la Justice a affirmé qu’avec l’installation des membres du Conseil national des droits de l’Homme, « l’Etat a posé un nouveau jalon dans le renforcement des droits et des libertés » dans le cadre du « parachèvement de l’édifice institutionnel conformément aux dispositions de la Constitution du 1er novembre 2020 et au titre de la démarche globale du Programme du président de la République visant à doter l’Algérie d’institutions fortes et pérennes à même de consacrer l’Etat de droit ».
Voilà qui bâche les espoirs d’un éventuel CNDH crédible et véritablement défenseur des libertés.