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Abdelouahab Fersaoui condamné à un an de prison ferme

ARBITRAIRE

Abdelouahab Fersaoui condamné à un an de prison ferme

Abdelouahab Fersaoui a été condamné ce lundi matin par le tribunal de Sidi M’hamed à un an de prison ferme. 

Le président du RAJ, Abdelouahab Fersaoui, est accusé d' »atteinte à l’unité nationale ».

« Le verdict est tombé dans le procès du détenu Abdelouahab Fersaoui. Lourde condamnation : Un an de prison ferme contre Abdelouaheb Fersaoui, président de l’association RAJ, arrêté le 10 Octobre 2019. L’acharnement judiciaire se poursuit contre les activistes et les détenus en cette période de confinement des citoyens », s’indigne le Comité national pour la libération des détenus dans un communiqué rendu public à l’issue de cette condamnation. 

Pour les militants des droits de l’homme, cette énième condamnation d’un citoyen militant est une preuve que les autorités sont décidées à punir les noms les plus en vue du mouvement de dissidence populaire. 

« On est abasourdi. On attendait sa libération, ou tout au moins une condamnation à six mois, une peine qu’il a déjà purgé », a déclaré à l’AFP Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH).

« Cette condamnation confirme notre inquiétude quant au risque d’escalade de la répression », a-t-ajouté.

M. Fersaoui, un universitaire de 39 ans, est en détention provisoire depuis son arrestation le 10 octobre, alors qu’il participait à un rassemblement de soutien aux détenus d’opinion.

Depuis cette date, la justice a rejeté toutes les demandes de sa libération et a prorogé à chaque fois sa détention, selon les associations de défense des droits de l’Homme.

Lors de son procès, le 23 mars, M. Fersaoui avait nié les accusations: « La justice a fondé son accusation sur mes publications sur mon compte Facebook. Ces publications, dont je suis responsable, ne menacent pas l’unité nationale ni n’incitent à la violence », s’était-il défendu, selon le RAJ.

Malgré la pandémie du nouveau coronavirus (152 morts et 1.320 cas déclarés), la machine judiciaire continue de sévir en Algérie.

Un journaliste indépendant algérien, Khaled Drareni, correspondant de l’association Reporters sans frontières (RSF) en Algérie, a été incarcéré le 29 mars en détention préventive.

Quant à Karim Tabbou, figure emblématique du « Hirak », déjà récemment condamné à une peine d’un an de prison ferme, doit comparaître le 27 avril dans un autre procès, accusé d' »atteinte au moral de l’armée », a précisé lundi son avocate.

Selon le dernier décompte du CNLD, 44 personnes sont actuellement en détention dans les prisons pour des faits liés au Hirak.

Auteur
L. M.

 




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