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Abderahmane Baymout condamné à 6 ans de prison

Abderahmane Baymout,
Abderahmane Baymout condamné à 6 ans de prison.

La chambre criminelle de deuxième instance de Bordj Bou Arréridj a prononcé l’aggravation de peine en appel à l’encontre du détenu d’opinion, Abderahmane Baymout. 

L’innommable arbitraire a eu lieu encore ce jour à la justice de Bordj Bou Arréridj. Abderahmane Baymout a été condamné aujourd’hui, 7 juin, par la chambre criminelle de deuxième instance de Bordj Bou Arréridj à 6 ans de prison ferme et à 200 000 dinars d’amende. La justice a sorti l’article 87 bis pour le faire subir le châtiment suprême. Il est accusé d’appartenir à « une organisation terroriste et apologie des faits terroristes… ». Rien que ça ! A-t-il tué ? Pillé le pays ? Non. Rien. Abderahmane Baymout est un pacifique comme les 300 détenus d’opinion qui croupissent dans les prisons algériennes.

Abderahmane Baymout avait été condamné en première instance, le 22 février, à 5 ans de prison ferme et à 100 000 dinars d’amende. Comme si cette peine ne lui suffisait pas. Ce jeune dont les références identitaires font enrager les juges paye cher ses convictions.

L’Algérie est un étouffoir. Ce pays que louent les thuriféraires de Tebboune est une véritable dystopie. Un pays de tromperie, de fourberies et d’arbitraire. Tout est presque oublié. Usurpé. Comme si des millions d’Algériens n’étaient pas sortis manifester pour réclamer une véritable république. Le printemps 2019 et sa dissidence populaire n’ont jamais eu lieu.

Bien entendu, il s’en trouvera toujours des légions de flagorneurs qui offrent leurs services aux puissants du moment. Ce sont les mêmes qui ont flatté Bouteflika pendant 20 ans, qui lui ont ensuite tourné le dos afin de se vendre à Tebboune et ses soutiens. Le scénario est le même,… mais en pire.

L’Etat de droit attendra.

Yacine K.

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