Site icon Le Matin d'Algérie

Affaire des parrainages présidentiels : Saïda Neghza, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi lourdement condamnés

Saïda Neghza, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi

Saïda Neghza, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi lourdement condamnés.

Le pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a rendu, ce lundi 26 mai, son verdict dans l’affaire liée à l’achat de parrainages pour l’élection présidentielle de 2024. Une condamnation très lourde si l’on sait qu’elle est basée sur un faisceau de soupçons.

Selon les informations rapportées par le quotidien Echourouk dans son édition en ligne du 25 mai, trois figures connues de la scène politico-économique nationale ont été lourdement condamnées : Saïda Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Belkacem Sahli, ancien ministre et responsable de formation politique, ainsi qu’Abdelhakim Hamadi, ex-candidat à la présidentielle.

Les trois principaux accusés ont été condamnés chacun à dix ans de prison ferme assortis d’une amende de 1 million de dinars (l’équivalent de 100 millions de centimes). Les juges ont donc suivis les réquisitions et ont voulu frappé les esprits avec ces condamnations.

Peines supplémentaires

Les enfants de Saïda Neghza, également poursuivis dans cette affaire pour complicité et blanchiment d’argent, ont été condamnés à des peines allant de 6 à 8 ans de prison ferme.

En ce qui concerne les autres accusés — dont plusieurs élus locaux, membres ou proches de la CGEA et divers intermédiaires — le tribunal a prononcé des peines variant entre 5 et 8 ans de prison ferme, tandis que certains ont bénéficié d’un acquittement faute de preuves suffisantes.

Rappel des faits

L’affaire remonte à la période précédant la présidentielle de 2024. Une enquête judiciaire, ouverte à la suite de soupçons de pratiques frauduleuses, avait révélé l’existence d’un vaste réseau impliqué dans l’achat et la vente de parrainages, un mécanisme exigé par la loi électorale algérienne pour la validation des candidatures à la magistrature suprême.

Si les verdicts sont tombés, cette affaire n’a toutefois pas livré tous ses secrets. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, Saïda Neghza, tout en clamant son innocence, affirme être victime d’un complot ourdi par des cercles influents du sérail militaire et économique, qu’elle accuse d’avoir orchestré une cabale contre elle.

Samia Naït Iqbal

Quitter la version mobile