Suite au procès dans l’affaire de l’ignoble assassinat de Djamel Bensmaïl, le Collectif Action pour la Kabylie (APK) a écrit à l’AFP pour s’indigner devant le compte rendu qu’en a fait le journaliste de cette agence de presse française. Et demander un droit de réponse. En vain. L’agence France presse se défend d’être un journal. Ci-dessous la réponse du collectif.
Le Collectif Action pour la Kabylie (APK) a saisi l’Agence France Presse (AFP) pour un droit de réponse relatif à l’affaire politico-judiciaire dite « affaire Djamel Bensmail ».
Nous avions estimé que la reprise, sans aucune nuance, de la décision de justice établissant la peine de mort pour « 38 assassins », méritait davantage de prudence de la part de journalistes professionnels. Le procès complexe qui s’ est déroulé dans un environnement trouble et ne répondant pas aux canons du droit aurait dû inciter l’AFP à moins de légèreté quant à la reprise, telles quelles, de décisions de justices aussi graves, qui plus est à huis clos et sans qu’aucun avocat de la défense n’ait commenté « l’affaire ».
Nous avons reçu une fin de non recevoir sans équivoque , non pas du pôle international de l’AFP, mais du service juridique de l’AFP. Ce dernier a estimé nous informer que l’AFP n’est « pas tenue » à la publication de droits de réponse, tel que prévue par l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881, notamment sur les droits et les devoirs de la presse.
Nous prenons acte du « refus » de l’AFP de publier ce droit de réponse, que nous estimons légitime, et nous nous réservons éventuellement le droit de poursuivre notre action. Selon le service juridique de l’AFP, l’agence n’est pas tenue par la loi de publier un droit de réponse. En revanche, elle fait clairement le choix de » publier » une information sujette à contreverse en faisant fi de tout l environnement qui a présidé à sa fabrication et véhiculée comme une vérité absolue.
Le Collectif Action pour la Kabylie