Le tribunal d’Annaba a condamné ce dimanche, 16 juillet, le journaliste et détenu d’opinion, Mustapha Bendjamaa, à une amende de 30.000 dinars et à 50.000 dinars de dédommagement à verser à la partie civile, dans l’affaire l’opposant au wali d’Annaba.
Le même tribunal l’avait condamné par défaut, en décembre 2021, à 01 année de prison ferme assortie d’une amende de 50.000 dinars et à 200.000 dinars de dédommagement à verser à la partie civile.
Le procès du journaliste Mustapha Bendjamaa dans l’affaire l’opposant au wali d’Annaba, Djamel Eddine Berimi, s’est tenu dimanche 9 juillet au tribunal correctionnel d’Annaba.
Le même tribunal avait prononcé par contumace la même peine à l’encontre de Mustapha Bendjamaa, en décembre 2021, dans cette affaire dans laquelle il est poursuivi par le wali d’Annaba pour « diffamation » et « atteinte à l’intérêt national ».
Le journaliste Mustapha Bendjamaa est poursuivi sur la base d’une vidéo en direct qu’il avait publiée sur son compte Facebook, et un article publié dans le quotidien Le Provincial, dont il est le rédacteur en chef, sur la tenue d’une fête de mariage pendant la période du Covid-19, alors que tout rassemblement était interdit. Cet article a suscité l’ire du wali et donc une poursuite judiciaire avec condamnation du journaliste qui dénonçait donc la tenue de ce mariage en pleine période de confinement.
Le journaliste Mustapha Bendjama est placé en détention provisoire depuis février dernier dans le cadre de l’affaire de l’évasion de la militante Amira Bouraoui du pays.
Avec El Kadi Ihsane ce sont les deux journalistes détenus arbitrairement en Algérie. Près de 300 détenus d’opinion croupissent dans les prisons. 49 citoyens sont condamnés à la peine capitale dans l’affaire de l’assassinat du militant Djamel Bensmaïl au cours d’un procès kafkaïen.
L.M./Cnld