Les accusés dans l’affaire de l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV), liée au retour de deux navires de l’ENTMV à moitié vides de Marseille vers Skikda et Alger étaient, dimanche 28 mai 2023, devant les juges de la cour d’Alger qui a confirmé les peines prononcées par le tribunal de première instance.
Les confirmations de condamnations sont tombées en cascade contre l’ancienne équipe qui dirigeait cette société publique de transport de voyageurs. Ainsi, Kamel Issaad, ancien DG de l’ENMTV, a vu la peine de 6 ans de prison ferme prononcée précédemment à son encontre confirmée.
Idem pour l’ancien directeur commercial, Karim Bouzenad qui a écopé de 5 ans de prison ferme. L’ancienne responsable de la cellule de développement des systèmes informatiques, Fatma Laimchi a, quant à elle, était condamnée à un an de prison avec sursis, tandis que l’ancien chef de département du fret, Kamel Eddalia et l’ancien directeur général adjoint, Cherifi Ikbal ont été acquittés.
Les mis en cause ont été poursuivis pour dilapidation de deniers publics, abus de fonction et enrichissement illicite.
Cette affaire dite de la traversée Algérie Ferries ayant accosté au mois de juin 2022, en pleine crise du Covid-19, au port d’Alger en provenance de Marseille « presque vide » avait fait scandale a l’époque.
Elle survenait au moment où les nationaux résidant en France se plaignaient de la rareté et de la cherté des billets vers l’Algérie.
Rappelons-nous, au moment où les expatriés algériens recherchaient des places pour rentrer au pays, le navire Tassili II avait effectué, en juin 2022, une traversée Marseille-Skikda quasiment vide. Les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux ont choqué les Algériens.
Le Procureur de la République près le Pôle pénal national économique et financier de la Cour d’Alger avait ainsi affirmé, dans un communiqué publié mardi dernier, que « les résultats préliminaires montrent la réalisation, de manière délibérée, de réservations virtuelles sur le système de réservations de l’entreprise au niveau central pour empêcher les voyageurs de faire des réservations».
La présidence de la République avait rendu public un communiqué annonçant le limogeage de ces responsables jugeant « leur attitude attentatoire à l’image de l’Algérie et préjudiciable aux intérêts des citoyens »
Samia Naït Iqbal