Décidément, même le monde du sport ne tourne pas rond. Inutile de se noyer dans les tourbillons de polémiques liées au taux de testostérone élevé de la boxeuse Imane Khelif et qui expliquerait sa victoire foudroyante contre l’Italienne Angela Carini, envoyée au tapis après 46 secondes de coups de poings imprécis ! D’aucuns ont même suggéré l’élimination pure et simple de l’Algérienne des JO de Paris.
C’est quand même bizarre qu’il ait fallu attendre qu’une Nord-Africaine présente un look qui prête à confusion pour déclencher le tollé auquel on a assisté et qui ne semble pas s’estomper.
Pourtant, des cas de confusion des genres ne sont pas si rares que cela dans le sport : souvenons-nous de Martina Navratilova et d’Amélie Mauresmo qui exhibaient fièrement leurs carrures d’athlètes et leurs biscoteaux sur les terrains de Tennis.
On ne me dira pas que nos deux tenniswomen présentent un taux de testostérone inférieur à celui d’Imane. Il suffit d’ailleurs d’aller puiser dans la vie privée de nos deux sportives pour se laisser envahir par le doute.
Imane Khelif avait échoué l’année dernière à un test d’éligibilité de genre mis en place par la fédération internationale (IBA), l’écartant des Mondiaux, avant d’être intégrée aux JO par l’organisation de Paris 2024. En conséquence, l’IBA, qui s’est vu retirer sa légitimité internationale par le Comité international olympique (CIO) l’année dernière, a déclaré que Carini recevrait 50 000 dollars. 25 000 dollars seront également accordés à sa fédération ainsi qu’à son entraîneur. Soit un total de 100.000 dollars pour 46 secondes de présence sur le ring. C’est y pas beau le gâteau des JO ?
Encore un effort et on récompensera toutes les femmes vaincues dans les divers tournois par Navratilova et Mauresmo !
À souligner toutefois, le grand esprit sportif de Miss Carini qui s’était excusée après le lancement de la polémique et de la campagne de cyberharcèlement subie par Khelif : « Je suis désolée pour mon adversaire. Si le CIO a dit qu’elle pouvait combattre, je respecte cette décision (…). En fait, je tiens à m’excuser auprès d’elle et de tous les autres. J’étais en colère parce que mon rêve olympique était parti en fumée ». Voilà qui est honnête !
Reste à savoir si ces excuses ont eu lieu avant ou après le pactole !
Kacem Madani