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Ahmed Gadda, le dernier « bandit d’honneur » de l’Aurès tire sa révérence

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Ahmed Gadda, le dernier « bandit d’honneur » de l’Aurès tire sa révérence

C’est un monument de la droiture et de l’engagement qui s’éteint. Le moudjahid de la wilaya I historique l’Aurès-Nemamcha Ahmed Gadda, est décédé dimanche à l’hôpital Touhami Benflis de Batna, où il avait subi une intervention chirurgicale, à l’âge de 86 ans, rapporte l’APS.

Ahmed Gadda a pris le maquis en 1946 alors qu’il était encore enfant  pour rejoindre le groupe des fameux « bandits d’honneur » de l’Aurès. En effet, ayant été l’agent de liaison du groupe des insurgés, il fut dénoncé et arrêté. Il réussit  cependant à s’échapper peu de temps après, et à rejoindre le groupe des bandits d’honneur.

Ces hommes d’honneur ont choisi la voie de la lutte armée avant le 1er Novembre 1954. Ils seront contactés dès 1947 par Ben Boulaïd, et vont constituer les premières caches d’armes qui serviront le 1er Novembre 1954.

Après la dissolution de l’Organisation Secrète (OS), c’est au sein de ces combattants que les militants recherchés : Abdelhafid Boussouf, Mourad Didouche, Rabah Bitat, Lakhdar Bentobbal, Youcef Zighoud, Abdeslam Habbachi, et Mostefa Benaouda trouvèrent refuge. Rompus à la lutte clandestine et aux lois d’airain de la révolution, ils seront le fer de lance de la Révolution.

Recherché depuis 1947 jusqu’à l’indépendance, Ahmed Gadda ne fut jamais arrêté en dépit de ses mouvements constants et de ses nombreuses actions, dont sa participation à la bataille d’Ifir Lebleh aux côtés de Mostefa Benboulaïd.

Après l’indépendance, Ahmed Gadda s’est installé à Tazoult  près de Batna, où il a vécu fidèle à ses principes, refusant de se mêler aux activités suspectes d’une partie de la « famille Révolutionnaire ».

Il est mort comme il a vécu : en «bandit d’honneur».

Son enterrement aura lieu aujourd’hui lundi 22 octobre à Batna.

Auteur
Jugurtha Hanachi

 




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