Dimanche 16 juin 2019
Alger la capitale…
Ceci n’est ni une chronique historique, ni un récit imaginaire…
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Du 16ème au 18ème, sous régences ottoman, vue par les occidentaux, Alger ressemblait à « Tortuga » capitale et repère de pirates sans scrupules qui osaient réduire « des blancs » à l’esclavage. C’était l’impensable même.
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Dans les années 1950, tous les pays étaient admiratifs de voir un petit groupe de civils mal armé, qui osait mener une lutte armée de libération contre la troisième puissance militaire. Après l’indépendance, Alger était devenu la capitale (la Mecque) des révolutions et des luttes de libération dans le tiers monde.
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Dans les années 1970, Alger était devenue la capitale d’un modèle de développement économique : Les industries industrialisantes et la réforme agraire. Laboratoire expérimental d’un projet social, empruntant des idéologies importées et impopulaires et vouait par avance à l’échec. Alger, capitale de l’expérimentation et des errements.
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Dans les années 1980, Alger des pénuries fut transformée en un grand Souk : Le PAP, Plan Anti Pénuries, depuis, Alger gagna le grade de Capitale de l’économie de bazar.
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A partir de 1990, une vague déferlante islamiste, guidée par des barbus hideux et sanguinaire transforma Alger en capital des abominations. Face aux tueries barbares et à une faillite programmée, Alger dut se résoudre à l’isolement et à mendier. Alger capitale pestiférée et soumise au FMI et BIRD.
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En 2000, un étrange nimbusdinaussarus se vit offrir le pouvoir absolu, un cadre et un fauteuil roulant et Alger redevint « Tortuga », la capitale des pirates, des mafieux, des malfrats, des fraudeurs, des tricheurs, des drabkistes, des voleurs, des traîtres, des cachiristes, des chicouristes, des harkis, des tortionnaires, des corrompus, des véreux, des monstres… Les rapines, les vols, les détournements, les passe-droits, les abus sociaux, les rackets, les crimes organisés financiers, la corruption généralisée, flottaient dans l’air irrespirable d’Alger. Le pays allait être dévoré par ses enfants carnassiers.
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Et vint un jour. Le 22 Février 2019, un jour de lauriers au front, un jour aux couleurs nationales, un jour de l’unité d’un peuple, un jour du sourire : en somme le jour le plus long de l’histoire de l’Algérie indépendante. Alger devint la capitale de l’espoir, de l’admiration, du respect, de la dignité retrouvée. Les peuples opprimés, méprisés, « misérabilisés », meurtris, souillés, maltraités, trompés, soumis ont tous regardé vers la capitale Alger. Ils ont tout à coup ressenti que l’espoir est permis, que l’heure du changement et de la liberté a enfin sonné et retenti si fort d’Alger que son onde de choc traverse les pays et les continents. Comme dans les années 50, Alger brille à nouveau et son peuple fidèle à son destin, brisera ses chaînes et indiquera aux autres peuples la voie à suivre. Alger est aujourd’hui la capitale du sourire et des tous les espoirs.