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Algérie : changer ? Jamais, chuter ? Toujours 

Tebboune et Chanegriha

Un changement de gouvernance devient une urgence pour redonner à l'Algérie son lustre.

L’Algérie, soixante ans après son indépendance, se trouve à un carrefour où l’histoire semble se répéter inlassablement. Loin de l’utopie de la libération nationale, le pays a plongé dans un cycle vicieux d’immobilisme, où l’aspiration au changement se heurte à un mur de résistances internes et de pratiques autoritaires.

Aujourd’hui, alors que l’économie est toujours dépendante des hydrocarbures et que les réformes semblent être un mirage lointain, une question persiste : pourquoi l’Algérie semble-t-elle incapable de changer, malgré les appels incessants à la modernisation ?

L’héritage d’une indépendance détournée

Le 5 juillet 1962, l’Algérie arrachait son indépendance, non sans sacrifices. Mais cet acquis, porteur de promesses, a rapidement été dévoyé par un leadership qui, au lieu de se consacrer à l’édification d’un État moderne, a souvent choisi la voie du contrôle, de l’autoritarisme et de la rente pétrolière. La guerre de libération, qui a uni le peuple algérien contre un colonisateur étranger, a laissé place à une guerre politique interne, où les élites, sorties des rangs de la révolution, ont pris en otage le destin du pays.

Derrière les slogans de souveraineté et de grandeur, un système s’est établi sur les principes de la rente pétrolière et gazière. Plutôt que de structurer une économie diversifiée et de promouvoir l’innovation, ces ressources ont été utilisées comme une source de pouvoir et de corruption. L’échec de la diversification économique et de l’amélioration des infrastructures, couplé à l’absence de véritables réformes politiques, a laissé l’Algérie dans un état de stagnation.

L’incapacité à tirer les leçons du passé

L’un des aspects les plus marquants de l’Algérie post-indépendance est l’incapacité de ses dirigeants à remettre en question le système en place. Les erreurs passées, que ce soit la mauvaise gestion des ressources naturelles, l’inefficacité des institutions ou la répression des voix dissidentes, n’ont jamais été véritablement reconnues. Pire encore, ces échecs sont constamment imputés aux forces extérieures : la colonisation, les conspirations étrangères, ou même la jeunesse « trop impatiente ». L’autocritique, pierre angulaire de toute évolution, semble être un concept inconnu.

Le peuple algérien, quant à lui, a été pris en otage par des décennies de méfiance envers le pouvoir. Chaque tentative de changement a été étouffée dans l’œuf, par la répression des mouvements sociaux et politiques. L’Algérie a vu défiler des générations entières sans jamais voir un véritable renouveau démocratique ou une gouvernance juste. L’histoire semble être un cercle vicieux : chaque échec engendre de nouveaux obstacles, et chaque nouvelle tentative de réforme est brisée par des intérêts bien ancrés.

Un leadership défaillant : entre ruse et autoritarisme

Le leadership algérien, après l’indépendance, a oscillé entre ruse et autoritarisme. Après avoir gagné la guerre de libération en jouant de stratagèmes militaires et diplomatiques, le pouvoir a continué de naviguer dans l’ombre, en maintenant un contrôle centralisé et répressif. La ruse, qui avait été un outil de résistance contre l’occupant, s’est transformée en une stratégie de maintien du pouvoir, tout en présentant toute forme de véritable dialogue avec le peuple.

Les élites qui ont émergé après l’indépendance ont souvent privilégié leur propre politique de survie au détriment de la construction d’un projet national solide et inclusif. La rente pétrolière a nourri une classe dirigeante éloignée des préoccupations quotidiennes de la population. Les promesses de développement et de prospérité sont devenues des slogans vides, et l’Algérie a laissé passer des décennies, sans jamais se doter des moyens de diversifier son économie, de réformer son système éducatif ou d’offrir des libertés réelles à ses citoyens.

L’Algérie face à ses démons : l’illusion du changement

Aujourd’hui, l’Algérie semble incapable de se réinventer. Le pays a connu plusieurs vagues de réformes, mais aucune n’a jamais été mise en œuvre de manière cohérente et durable. Le système reste figé dans des pratiques autoritaires, où la répression des voix critiques, l’entrave à la liberté de la presse et l’absence de pluralisme politique subsistent des obstacles majeurs à une véritable transformation.

Et pourtant, la société algérienne a soif de changement. La jeunesse, bien que confrontée à un chômage record et à une frustration grandissante, reste l’espoir d’une révolte contre l’ordre établi. Mais, comme souvent dans l’histoire de l’Algérie, ces mouvements sont soit réprimés, soit cooptés par le pouvoir, qui sait utiliser la ruse pour maintenir son contrôle. La question reste : l’Algérie aura-t-elle enfin assumer ses erreurs et trouver les clés d’un renouveau, ou poursuivre-t-elle à se vautrer dans la facilité d’un changement de façade sans véritable fondement ?

Changer ou s’effondrer : le dilemme de l’Algérie

La réalité est que l’Algérie se trouve aujourd’hui dans une impasse. Les promesses de changement restent de vaines déclarations, et l’effondrement du système semble chaque jour un peu plus proche. Les signes sont là : une économie en crise, des institutions fragilisées, une jeunesse désabusée. Les dirigeants semblent incapables d’opérer la rupture nécessaire avec un passé qui les condamne.

La question qui se pose, avec une amertume de plus en plus grande, est simple : l’Algérie choisira-t-elle de changer ou continuer-t-elle à chuter, encore et encore ? Il est urgent de tirer les leçons de ces soixante ans d’indépendance, d’accepter les erreurs du passé et de construire un avenir qui ne soit pas une répétition de l’histoire. Mais pour cela, il faut plus que des promesses politiques : il faut un véritable changement de mentalité, une remise en cause du système et, surtout, la volonté de se libérer des démons du passé.

L’Algérie, aujourd’hui, est à la croisée des chemins. Changer ? Jamais. Chuter ? Toujours. Ce n’est pas une fatalité, mais un avertissement : la survie du pays dépend de sa capacité à briser le cercle vicieux de l’échec et à embrasser une véritable réforme, aussi douloureuse et difficile soit-elle.

Un avenir incertain mais possible

L’Algérie, bien qu’en proie à des difficultés structurelles et institutionnelles, n’est pas condamnée à se maintenir dans un état d’inefficacité et de stagnation. Cependant, le pays se trouve à un carrefour critique où les décisions prises aujourd’hui détermineront le cap pour les générations à venir. Le changement, s’il doit intervenir, ne pourra être que radical, basé sur une révision complète des structures de pouvoir et des relations entre l’État et la société.

La nécessité d’un nouveau contrat social

Pour briser ce cycle, il est urgent de repenser le contrat social entre le pouvoir et le peuple. Un tel contrat ne peut se construire que sur la transparence, la responsabilité et un véritable engagement démocratique. Cela nécessite une décentralisation du pouvoir, une autonomie des régions et une véritable participation citoyenne accrue. L’Algérien a prouvé à maintes reprises sa capacité à s’engager, que ce soit par les manifestations populaires ou les mouvements sociaux, mais ses aspirations ont souvent été ignorées ou écrasées par une répression aveugle. Le retour à un dialogue authentique avec la société est désormais indispensable.

Le pays doit aussi se réconcilier avec sa mémoire et ses réalités historiques. Accepter de revoir le rôle de certains « héros » et de se libérer de la nostalgie aveugle de l’indépendance est un prérequis pour aller de l’avant. L’Algérie doit d’abord se libérer de ses fantômes, reconnaître ses erreurs, et se doter des moyens nécessaires pour les corriger. Ce n’est qu’à ce prix que le pays pourra avancer vers un futur où la justice sociale et la prospérité ne seront pas de vains mots.

Le rôle de la jeunesse : un potentiel inexploité

Une autre grande force sur laquelle l’Algérie peut s’appuyer, c’est sa jeunesse. Aujourd’hui, les jeunes représentent plus de la moitié de la population et ont un potentiel incroyable pour transformer la société, à condition qu’ils soient entendus et soutenus. Cependant, la plupart de ces jeunes sont condamnés à vivre dans une précarité économique, un chômage élevé et un désespoir palpable. Si cette jeunesse n’est pas mobilisée pour devenir un acteur du changement, elle pourrait se transformer en un fardeau, une source de frustration alimentant les tensions sociales.

Il est donc impératif que l’État investisse dans l’éducation, la formation et l’entrepreneuriat, afin de libérer ce potentiel inexploité. Plutôt que de laisser cette génération se consommer dans les rues, l’Algérie doit créer des espaces pour que ces jeunes puissent s’épanouir et jouer un rôle dans la construction du pays. Une économie diversifiée, fondée sur des secteurs créatifs, technologiques et écologiques, pourrait permettre à cette jeunesse de trouver une place dans le tissu socio-économique.

Réformer le système politique : une urgence

L’autre aspect incontournable de cette transition réside dans la réforme du système politique. L’Algérie ne pourra se redresser qu’en rompant avec son modèle de gouvernance centralisée, opaque et autoritaire. Le pouvoir doit cesser d’être un instrument au service d’un petit cercle de dirigeants, mais plutôt un moyen de servir l’intérêt général.

La révision de la Constitution, la mise en place d’un pluralisme politique et le respect véritable de la séparation des pouvoirs sont des étapes cruciales. L’inclusivité doit être au cœur du processus de réforme, en intégrant toutes les voix, et non seulement celles des élites historiques qui ont gouverné le pays depuis son indépendance.

Vers une nouvelle Algérie ?

L’Algérie se trouve face à un choix fondamental : continuer à chuter dans une lente agonie institutionnelle, ou bien se réinventer, se réformer et prendre enfin le chemin de la prospérité et de la démocratie. Mais cette route n’est pas celle de l’illusion, elle est pavée de renoncements, de sacrifices et d’un courage politique renouvelé. Le pays doit se libérer de ses vieilles habitudes, accepter la remise en question et envisager l’avenir sous un autre jour.

L’Algérie a un potentiel immense, mais il ne pourra éclore que si le leadership, en particulier celui des générations futures, prend les rêves du changement avec lucidité, audace et responsabilité. La tâche est colossale, mais elle est loin d’être impossible. Pour y parvenir, il ne faut pas seulement un changement de gouvernance, mais un changement de mentalité, une véritable révolution des consciences. Ce ne sera pas un simple ajustement politique ou économique ; il s’agira d’une refondation, d’une réécriture de l’histoire collective.

L’Algérie, aujourd’hui, est face à son ultime dilemme. Le changement ne peut plus être un slogan creux ni une promesse vide. Il doit être un impératif moral et une nécessité politique. Le pays est déjà en train de chuter, mais il n’est pas trop tard pour inverser la tendance. Les acteurs du changement existant, ils sont là, dans les rues, dans les universités, dans les entreprises. Il appartient aux autorités et à la société dans son ensemble de reconnaître ce potentiel et de construire une nouvelle Algérie, une Algérie qui, enfin, saura changer et ne se résignera pas à chuter.

Mais pour cela, l’Algérie devra choisir le courage du changement, non pas la facilité de l’immobilisme. Le temps presse. Changer ? Jamaïs. Chuter ? Toujours. Mais seulement si nous n’agissons pas.

L’appel à l’action : l’Algérie ne doit pas attendre un miracle

Alors que l’Algérie se trouve dans un état de stagnation, les défis qui l’attendent sont de plus en plus pressants. La question n’est plus seulement celle de réformer le système, mais celle de savoir si les dirigeants, et surtout les citoyens, auront la volonté de prendre les décisions nécessaires pour éviter l’effondrement. La jeunesse, porteuse d’espoirs, doit sa place dans ce processus de transformation, mais il est indispensable que les anciens acteurs du pouvoir laissent place à une nouvelle dynamique de gouvernance.

Le pays ne peut pas continuer à se reposer sur la rente pétrolière et gazière, ni sur les systèmes de corruption qui ne font qu’approfondir les fractures sociales et économiques. L’Algérie doit trouver de nouvelles sources de richesse, d’innovation et de bien-être collectif. La diversification de son économie ne sera pas possible sans une véritable révolution dans les mentalités et sans un changement fondamental de son système de gouvernance.

Le pouvoir populaire : une chance pour le pays

Dans ce contexte, la société civile et les mouvements populaires, qui ont montré leur force à travers les manifestations du Hirak et autres formes de contestation, peuvent devenir des moteurs essentiels du changement. Il ne suffit pas d’attendre que les élites au pouvoir se décident à réformer ; il est impératif que la population, en particulier la jeunesse, prenne l’initiative et force un dialogue avec les autorités. C’est un processus difficile, souvent semé d’embûches, mais c’est également la seule voie vers un changement réel et durable.

Le pouvoir populaire, tout en étant conscient de ses limites, peut incarner un contrepoids essentiel à la rigidité des institutions. Le système politique algérien a prouvé qu’il pouvait résister à des changements profonds, mais il est désormais confronté à une génération impatiente et déterminée, prête à briser les chaînes du statu quo. Si cette génération prend conscience de son pouvoir et de son rôle dans la construction du futur, alors peut-être que l’Algérie pourra-t-elle enfin entamer son processus de réconciliation et de reconstruction.

Une politique de rupture avec le passé

Les réformes politiques doivent aller au-delà des simples ajustements constitutionnels. Il est nécessaire de mettre en place une véritable politique de rupture avec une politique passée entachée par la corruption, la manipulation et le manque de vision à long terme. Cette rupture ne peut être simplement symbolique ; elle doit être profonde et engageante. La refonte du système judiciaire, la transparence des processus électoraux, l’instauration de l’État de droit et le respect des libertés individuelles sont des points de départ incontournables.

Pour y parvenir, les institutions doivent être réformées, et les mécanismes de contrôle de l’État doivent être renforcés. Une politique de décentralisation permet de redistribuer le pouvoir et de donner une plus grande autonomie aux régions, tout en mettant en place une véritable démocratie participative où les citoyens peuvent être acteurs de leur propre destin.

Une gouvernance responsable : le modèle à adopter

Mais au-delà des réformes structurelles, l’Algérie a besoin d’un modèle de gouvernance capable de restaurer la confiance entre l’État et ses citoyens. Il est temps de dépasser le modèle autoritaire qui a dominé pendant des décennies et d’embrasser un gouvernement plus transparent, plus inclusif et plus responsable. L’un des plus grands échecs du leadership algérien a été de cloisonner la politique et l’économie entre les mains d’un petit groupe, tout en excluant une grande partie de la population des processus décisionnels. Cela a entraîné un sentiment de méfiance et d’injustice qui a rongé la société de l’intérieur.

L’intégrité des institutions et le respect des principes démocratiques seront la pierre angulaire de cette nouvelle gouvernance. Les Algériens doivent être en mesure de faire entendre leur voix, sans crainte de répression ou de censure. Cela implique de garantir la liberté d’expression, de mettre fin à la politique de l’arbitraire et de permettre à chaque citoyen de contribuer à la construction de la nation.

L’urgence d’un changement de mentalité

Au-delà des réformes politiques et économiques, il existe un autre défi majeur : celui de changer la mentalité de la classe dirigeante et des citoyens eux-mêmes. Le changement n’est pas uniquement une question de lois et de structures ; il s’agit d’une évolution culturelle et d’une transformation des valeurs. Les Algériens doivent prendre conscience que le modèle de gouvernance qui a échoué pendant des décennies ne pourra pas être reconduit indéfiniment.

L’Algérie ne pourra aller de l’avant que si ses citoyens adoptent une nouvelle approche face aux problèmes du pays. Cela implique un sens accumulé de la responsabilité collective, une plus grande ouverture à la critique et à l’autocritique, et un engagement sincère pour le bien commun. Cela signifie aussi qu’il faudra se défaire de la culture de la dépendance à l’État, où chaque problème est vu comme devant être résolu par le pouvoir central. La société algérienne doit apprendre à s’autonomiser et à assumer une plus grande responsabilité dans la gestion de son avenir.

Conclusion : L’heure du choix

L’Algérie est à un tournant historique. Le pays doit choisir entre deux chemins : celui du changement radical, porté par une volonté de réformer en profondeur, ou celui de la stagnation, de la division et de l’effondrement. « Changer ? Jamais. Chuter ? Toujours. » Ce choix, bien que difficile, n’est pas impossible. Si l’Algérie parvient à rassembler ses forces vives, à faire face à ses démons et à surmonter son passé, elle pourra entamer un processus de transformation durable et vivace.

Mais pour cela, il faudra un leadership courageux, des réformes audacieuses et une participation active de la société. Le temps des excuses est révolu ; il est temps de prendre les rêves du destin. L’Algérie doit se décider : changer ou disparaître dans la chute éternelle de ses erreurs passées.

Il est maintenant ou jamais.

Face à l’adversité, l’Algérie ne doit pas se résigner à sa situation actuelle. Le pays possède en lui-même la capacité de se réinventer, de puiser dans ses ressources humaines et naturelles pour se relever. Le peuple algérien, malgré les obstacles et les répressions, a montré à plusieurs reprises sa force, son énergie et sa volonté de changer. Il est donc impératif que ce potentiel ne soit pas gâché, mais plutôt canalisé vers une transformation radicale.

Les Algériens, tout comme les autres nations qui ont traversé des périodes de crise, sont capables de faire face à la tempête, à condition d’agir ensemble et d’adopter une vision partagée de l’avenir. Il ne s’agit pas de croire en des miracles, mais de prendre les bonnes décisions, petit à petit, en nous appuyant sur des valeurs communes et une volonté collective de bâtir un futur meilleur. Ce n’est pas la chance qui manque à l’Algérie, mais la persévérance et le courage de saisir les opportunités qui se présentent.

La jeunesse comme moteur du changement

Le véritable moteur de ce renouveau réside en grande partie dans la jeunesse algérienne. C’est cette génération qui a grandi dans un climat de frustrations, de déceptions et de promesses non tenues, mais c’est aussi elle qui détient la clé du changement. À condition qu’on lui donne la place qu’elle mérite, à condition qu’elle puisse s’épanouir dans un environnement propice à l’innovation, à l’esprit d’entreprise et à la libre expression, la jeunesse algérienne pourrait être celle qui réconcilie le pays avec son avenir.

Les nouvelles technologies, l’innovation, l’entrepreneuriat et la mondialisation offrent de nombreuses opportunités pour une Algérie qui sait se projeter dans l’avenir. Pourtant, ces jeunes talents ne pourront se réaliser que si l’Algérie a choisi d’investir dans leur éducation, de briser les chaînes d’un système obsolète et de créer des espaces où ils peuvent se libérer de la corruption et des pratiques clientélistes. Le pays doit offrir un avenir à ses jeunes, à travers la formation, l’entrepreneuriat et l’internationalisation des talents. Le changement ne se fera pas seulement dans les coulisses du pouvoir, mais dans chaque quartier, chaque ville, chaque village, à travers les actions concrètes des citoyens engagés.

L’Algérie n’est pas condamnée à l’immobilisme. Bien que la situation semble aujourd’hui désastreuse, il n’est pas trop tard pour changer. Le pays doit d’abord accepter qu’il ne peut plus vivre dans l’ombre de son passé glorieux, ni s’enfermer dans des schémas politiques et économiques qui ont échoué. L’Algérie a un potentiel énorme, une richesse humaine et culturelle unique, mais elle ne pourra en tirer parti que si elle fait le choix du changement radical, de la réforme et de l’ouverture.

Changer ? Jamais. Chuter ? Toujours. Ce n’est pas une fatalité, mais un avertissement : l’avenir de l’Algérie dépend de la capacité de ses dirigeants et de ses citoyens à se réinventer. Ce n’est qu’en brisant les chaînes du passé, en osant affronter les erreurs et en construisant un avenir basé sur l’équité, la justice et la solidarité que l’Algérie pourra réellement avancer. Le choix appartient à tous : changer ou continuer à chuter.

Dr A. Boumezrag

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