L’Algérie qui fête la 63e année de son indépendance s’est taillée la triste réputation de prison à ciel ouvert. Elle est aujourd’hui dangereusement confrontée à une crise politique, doublée d’une perte de confiance effarante en le personnel qui dirige le pays.
Tebboune préfère manifestement les délinquants aux détenus d’opinion. La énième preuve ? Il vient de gracier des milliers de prisonniers de droit commun. Ce qui veut dire qu’il vaut mieux être un voleur qu’activiste pacifique, journaliste, universitaire ou romancier. Tebboune ne trouve aucune grâce à ces derniers. D’où la brutalité du système qu’il dirige ou représente.
Notre constat sans doute largement partagé par des pans entiers du pays : la gouvernance répressive que mène Abdelmadjid Tebboune a plongé le pays dans un climat autoritaire, où la liberté d’expression et de réunion est de plus en plus restreinte. Les détenus d’opinion, au nombre de 250 selon les organisations de défense des droits de l’homme, sont les victimes de cette politique répressive.
Un climat de peur et de répression
Depuis son arrivée au pouvoir en 2019, le président Tebboune a mis en place une politique de répression systématique contre les opposants politiques, les militants des droits de l’homme et les journalistes. Les arrestations arbitraires, les détentions provisoires prolongées et les procès inéquitables sont devenus monnaie courante. Les forces de sécurité ont recours à la violence pour disperser les manifestations pacifiques, et les citoyens qui osent défier le pouvoir sont souvent sanctionnés par des peines de prison.
250 détenus d’opinion
Les 250 détenus d’opinion actuellement incarcérés en Algérie sont pour la plupart des militants politiques, des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme. Ils ont été arrêtés pour avoir exprimé leurs opinions politiques, critiqué la gouvernance du pays ou défendu les droits des minorités. Parmi eux, certains sont des figures emblématiques de la société civile algérienne, comme les militants du Hirak,.
Mira Mokhnache, mohamed Tadjadit, Boualem Sansal, Christophe Gleizes, Cherif Mellal et les centaines d’autres victimes de l’arbitraire revanchard et aveugle du régime sont innocents. Leurs avocats l’ont prouvé et le clament de juste. Alors les accusations et les lourdes charges qui pèsent sur eux ne sont que le produit de la machine mensongère et paranoïaque des valets du système.
Une gouvernance répressive qui sape la confiance
Il n’y a nul espoir de changement de la doctrine repressive qui ronge le pays. Elle est l’alpha et l’oméga de Tebboune et ses sbires. Il fait que les Algériens en face le feuil.
La gouvernance répressive de Tebboune a des conséquences désastreuses sur la confiance des citoyens dans les institutions publiques. Les Algériens se sentent de plus en plus exclus du processus décisionnel et sont convaincus que le pouvoir est déterminé à maintenir son contrôle sur la société par tous les moyens. Cette perte de confiance est exacerbée par la corruption endémique et l’impunité dont bénéficient les élites au pouvoir.
Des conséquences économiques et sociales
La gouvernance répressive a également des conséquences économiques et sociales graves. Les investisseurs étrangers sont réticents à s’engager dans un pays où les règles de droit ne sont pas respectées et où les droits de l’homme sont bafoués. Les jeunes Algériens, qui représentent la majorité de la population, sont désillusionnés et cherchent à quitter le pays pour trouver des opportunités ailleurs. La pauvreté et les inégalités sociales s’aggravent, et les services publics essentiels comme la santé et l’éducation sont en déclin.
La gouvernance répressive est un chemin vers l’impasse. Les autorités doivent choisir entre la répression et l’ouverture. Les Algériens ont le droit de vivre dans un pays démocratique où les libertés fondamentales sont respectées. Les détenus d’opinion doivent être libérés et les responsables de la répression doivent être tenus responsables. L’avenir de l’Algérie est entre les mains de ses dirigeants. Il est temps pour eux de prendre la bonne décision.
Rabah Ait Abache