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Algérie l’an 2024 : le crépuscule ou le salut ?

Tebboune

Tebboune ou le péril en la demeure.

L’heure est grave. Au bout de 5 ans au pouvoir, Tebboune a liquidé l’espoir naissant du Hirak et défait moralement les Algériens. Avec ce bilan, soutenu par son clan, il s’emploie à rester à la tête de l’Algérie.

L’homme est d’une incompétence sans fond. Et pourtant il est aux affaires depuis décembre 2019 et s’apprête à 79 ans à rempiler pour 5 ans. Soit jusqu’à 84 ans.

L’autoproclamé président a bradé l’Algérie de la Soummam et fait désormais des Algériens, des parias à l’étranger. A l’intérieur du pays, c’est le règne du bricolage, de l’improvisation permanente.

La gestion des affaires est au doigt mouillé. Le matin, il annonce une chose, le lendemain, une autre. Les menaces sont pourtant terriblement nombreuses ; à l’est et au sud, la guerre fait rage. Dans le voisinage, il ne s’entend qu’avec l’apprenti-dictateur tunisien.

Notre diplomatie se résume désormais celle des chèques. Sans convictions.

Tout est à l’avenant ! L’économie, la justice, la presse, la politique… Tebboune et ses spin-docteurs ont bradé l’inestimable capital confiance dont jouissait l’Algérie en Afrique. On n’entend plus que défiance et indifférence de la part de nos anciens partenaires.

Tebboune (78 ans) s’est entouré d’une cour underground dont la qualité première est la servitude volontaire. Ses conseillers et têtes pensantes s’avèrent incapables de construire le moindre projet socio-économique structurel.

Malgré les urgences nombreuses et criantes, le chef de l’Etat continue de parler d’un second mandat, comme si le premier ne lui avait pas suffit pour plonger le pays dans le coma.

Dès l’entame de son mandat, les décisions se prennent à la volée. Tout est par à-coup. Sans cohérence d’ensemble. Sans vision. En a-t-il une d’ailleurs ? On en doute autrement on en aurait au moins vu un début durant ces 5 années à la présidence.

La colère suscitée par Tebboune et son clan est sans commune mesure.

L’incurie est générale, le tout habillé – le comble ! – par la propagande la plus vile, bête distillée par des médias et télégraphistes patentés. Le gâchis est monumentale. La colère contenue est insoutenable. Elle est une lame de fond qui travaille en continu le peuple.

L’espoir d’un changement prometteur a certes abandonné les Algériens les plus optimistes mais le faussé est plus que jamais impossible à combler.

Tebboune a non seulement échoué mais veut entraîner le pays dans l’abîme de ses illusions. 

Malheur aux oublieux et à ceux qui ont la mémoire courte. Derrière l’illusion d’un pays « normal, les prisons sont pleines de citoyens épris par leur pays.

Un grand journaliste, El Kadi Ihsane, est embastillé pour avoir dit la vérité. Des dizaines de militants, ou de simples citoyens sont condamnés arbitrairement pour avoir exprimé leurs opinions. Deux hommes politiques, Karim Tabbou et Fethi Ghares, sont interdits de toute activité politique ou expression publique, au risque de se retrouver derrière les barreaux…

Plus de 40 généraux, trois premiers ministres, des dizaines d’officiers des renseignements, de l’armée des ministres, des walis… sont derrière les barreaux résultat de lutte de clans les plus brutales.

La classe politique est anesthésiée, la presse vassalisée et les créateurs de richesses sont plus que jamais devenus méfiants, leur seule obsession : faire fuir leurs capitaux à l’étranger.

Si les Algériens ne créent plus d’entreprises, les étrangers ne viennent plus investir non plus. La méfiance n’a jamais atteint ce niveau. La confiance règne !

Devant cette machine impitoyable qui broie tout Algérien honnête, patriote, c’est désormais le sauve-qui-peut. Jamais l’Algérie n’a connu autant d’émigration, de fuite à l’étranger par tous les moyens. Le défaitisme ronge la matière grise les potentiels créateurs de richesses. En la matière, Tebboune aura réussi l’échec.

Pendant ce temps, les artificiers de Tebboune – de bien piètres guignols prêts même à servir le diable pour leurs intérêts, à l’image du pitre maison Bengrina – et ses télégraphistes continuent à distiller le mensonge à longueur d’ondes et de journées.

Mais qu’est-ce qui en restera ? Un champ de ruines, des cendres, un gâchis sans nom. Le vide.

Dans quelques jours, si cette machine infernale n’est pas arrêtée à temps, Tebboune et son clan pourraient rester 5 ans encore au pouvoir. Des années perdues pour les Algériens qui cristalliseront l’économie et partant aggraveront les périls, nombreux à l’intérieur et dans l’environnement géographique immédiat.

L’Etat profond version Tebboune est un péril que tout patriote doit prévenir.

Pourtant, grand pays devant l’éternel, l’Algérie mérite mieux que ces hommes crépusculaires.  Mais de qui va venir le salut avant le crépuscule ?

Yacine K.

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