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Algérie : le règne des inconséquents !

Tebboune

Tebboune ou la culture d'une populisme suranné.

En 2015, devant notre acharnement à critiquer feu Bouteflika, un vieux militant du PPA décédé également depuis, nous mit en garde en prononçant ces paroles prophétiques : «Vous critiquez Bouteflika, eh bien vous verrez, parce que moi je ne serai probablement plus là pour voir et c’est tant mieux. Les gens qui lui succéderont mettront ce pays à genoux et pratiqueront la politique de la terre brulée. C’est une engeance que vous n’aurez jamais vu, qui vous sidérera et vous choquera mais malheureusement qui détruira cette Algérie si durement libéré avant même que vous ne le réalisiez ! »

C’était un sacré visionnaire ce Monsieur. Que Dieu ait son âme. A la question que nous posions mais comment pouvez-vous affirmer cela, il répondait tout simplement : vous verrez, vous verrez !

 C’était probablement son parcours de militant, son excellente acuité politique et l’expérience que prodigue les années de combat qui lui ont permis de tirer cette conclusion.

Qui aurait imaginé en ce temps-là que l’Algérie se transformerait en un immense pénitencier, que tout ce qui a gouverné ou commande se retrouve incarcéré, que chanteurs journalistes écrivains ou tout simplement commentateur sur réseaux sociaux se ferait embastiller : Et toute cette transformation en trois ou quatre années.

Qui aurait pu concevoir telle débâcle économique, une telle inflation qui glisse inexorablement sur la pente savonneuse de la banqueroute ?

Comment l’ignorance crasse a-t-elle pu se généraliser aussi rapidement dans les plus hauts arcanes du pouvoir ? Qui aurait tout juste soupçonné que la gestion de ce pays riche et grand comme un continent serait confiée à des simplets qui en ont fait leur terrain de jeu, leur laboratoire, leur chambre à très mauvaises idées.

Malgré tous les efforts consentis par l’état et le cout occasionné ,  afin de développer la PME,  fer de lance de l’emploi, dans les années Bouteflika par des hommes de la stature de  Benachenou, Temmar et bien d’autres, qui aurait deviné que ce même état  mette tant d’acharnement pour la détruire et revenir avec une facilité déconcertante à une vision dirigée de l’économie des années 70

Personne n’avait pensé à tel scénario cauchemardesque

Apres l’épisode Boualem Sansal et l’ensemble des 250 détenus d’opinion et les errements incalculables dans la gouvernance du pays voilà que lui succède celui de Saida Naghza et ses colistiers : des agressions injustifiées sur des personnes diminués par l’âge et la maladie.

Depuis 2019, depuis le Hirak, ce phénomène ne veut pas cesser. Telle équipe arrive, telle autre rejoint la calle du navire. C’est comme cela.

Qui emprisonne qui ?

Au tandem fracassant Saïd Bouteflika/Gaid Salah a succédé celui de Tebboune/Chanegriha, moins reluisant que le précèdent, plus taciturne et surtout plus violent régnant sans partage, imposant le silence dans l’incompétence.

Ces duos ont la peau dure, car la disparition de l’un des membres entrainerait inévitablement celle de l’autre. Dès lors la solidarité est vitale, elle est de mise quelle que soit les conditions. C’est le secret de leur longévité.

L’état-major de l’armée choisit son chef et son Président. C’est la coutume.

Ce dernier désigne son équipe.

Qui porte donc la responsabilité de cette grave dérive dans la gestion des affaires publiques ?

Rabah Aït Abache

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