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Ali Benflis : « La lettre du 18 mars va au-delà des limites de la provocation et du défi »

Suite à la lettre de Bouteflika

Ali Benflis : « La lettre du 18 mars va au-delà des limites de la provocation et du défi »

« Lorsque le moment viendra pour l’histoire de porter son jugement sur la crise de régime actuelle, la lettre du 18 mars 2019 tiendra une place à part.

Cette place à part, elle la devra, tout à la fois, au mépris insondable dont elle témoigne à l’égard du peuple algérien et aux périls grandissants qu’elle continue à entretenir s’agissant de la stabilité du pays et de la préservation de l’Etat national. Aux yeux du peuple algérien, la lettre du 3 mars a été ressentie comme une provocation.

Celle du 11 mars a représenté un défi ; la lettre du 18 mars quant à elle, va au-delà des limites de la provocation et du défi. Après avoir foulé aux pieds la Constitution et les lois et fait subir à toutes les institutions républicaines le même outrage, voilà que le régime politique en place et les forces extra-constitutionnelles qui l’ont pris en otage osent faire front face à plus fort qu’eux, le peuple algérien dont ils veulent soumettre la souveraineté au même traitement outrageant.

Ce peuple souverain et source de tout pouvoir a rejeté haut et fort, au fond comme dans la forme, le message à la nation du 11 mars 2019. Il a résolument considéré comme nul et non avenu le marchandage pathétique d’une extension à durée indéterminée du quatrième mandat présidentiel en échange d’une conférence nationale et d’une nouvelle Constitution qui seraient les accoucheuses d’une nouvelle République et d’un nouveau régime politique.

Malgré ce rejet franc et massif les forces extra-constitutionnelles persistent et signent et font attribuer au Président absent, à travers la lettre du 18 mars, la volonté de mettre en œuvre une prétendue feuille de route dont personne ne veut et à laquelle personne ne croit.

Les forces extra-constitutionnelles et le pouvoir en place qui ne sert plus qu’à leur fournir une couverture politique doivent savoir et se convaincre que le temps n’est pas leur allié. Tout au contraire, le temps est l’allié le plus précieux du peuple.

Dans cette Algérie de demain qui se construit sous les yeux de tous, le régime politique en place et ses alliances douteuses n’ont plus leur place. Le peuple en a décidé ainsi et il n’en sera pas autrement. »

 




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