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Ali Ghediri : des élections, un impératif et le pourquoi de ce choix                                            

TRIBUNE

Ali Ghediri : des élections, un impératif et le pourquoi de ce choix                                            

En ces temps d’incertitude et de tous les dangers, nous sommes interpellés par notre conscience, notre morale si tant elles existaient encore chez nous.

Il serait par ailleurs, du moins pour moi, malséant et même indécent de tirer sur les ambulances, s’agissant bien de l’état physique de notre président.

Le peuple dans son unanimité s’est prononcé pour l’inviter à se retirer tant qu’il est encore temps pour sauvegarder un minimum de dignité.  

Mais la réalité du terrain et l’importance des enjeux que sont ces élections nous interpellent et nous obligent à prendre nos responsabilités pour une solution saine et salvatrice, aussi difficiles  seront-elles pour certains.

Plus magnanimes, c’est aussi de permettre, autant que faire se peut, à notre actuel président de goûter lui aussi au repos, après toutes ces années passé  à la tète du pays.

Et pour nous, faute de candidats consensuels connus, nous avons pour notre part choisi de recommander l’option de cet autre illustre inconnu qu’est Ali Ghediri, mais néanmoins recommandé et surtout cautionné par Mokrane Ait Larbi.

Et pour revenir à l’essentiel, voilà donc en substance ce que nous préconisons sous influence certaine de la composante du staff de campagne de M. Ali Ghediri.

Et pour notre auto-consolation et dans l’espoir de vous persuader de nous emprunter le pas ; nous commencerons donc, comme  le faisaient nos sages dans le temps, par ces adages et autres citations:

Dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es.

« Ne pleure pas comme une femme ce que tu n’as pas su garder et défendre comme un homme » avait dit Aïcha à son fils Boabdil en quittant Grenade

Et nous disons aussi que le Messie ne viendra sûrement pas, ou tout comme certaines de nos formations et pas des moindres, il boycottera lui aussi ces élections et même d’ailleurs l’Algérie.

Ou comme l’avait écrit Kafka à qui pourra le comprendre :

« Le Messie ne viendra que lorsqu’il ne sera plus nécessaire, il ne viendra qu’un jour après son arrivée, il ne viendra pas au dernier, mais au tout dernier jour »

Sinon beaucoup plus explicite et bien de chez nous, cet autre adage :

« Le Messie a guéri des aveugles et des lépreux, mais jamais des sots »

Ceci dit, certains mentors, associations et partis comme lièvres  opportunistes ou rêveurs vont comme d’habitude par leurs présences dans ce sempiternelle vaudeville et autre opéra burlesque se présenter sur injonction pour la plupart à ces élections pour les légitimer aux yeux de l’opinion mondiale.  

D’autre part, pour revenir à ce qui est de notre option ; même si nous ne connaissons pas le général-major Ali Ghediri, son parcours professionnel et ses références universitaires sont élogieux et reflètent la stature et l’envergure d’un homme laborieux, décidé et surtout père de famille de trois enfants.

Par ailleurs cet anonymat est loin de le desservir pour le général-major qu’il était, en ce sens qu’il ne traîne aucune casserole, ni autre renommée déshonorante  ou véreuse.

Quant à  Mokrane Ait Larbi son garant et directeur de campagne, n’est plus à présenter me semble-t-il, et pour cause, il était de tous ces combats pour la liberté et la démocratie, n’en déplaise à ceux qui par rancune ou envie voudraient le déprécier, voire l’avilir auprès de l’opinion kabyle particulièrement.

Pour leur gouverne et pour rappel surtout, ce dernier avait  payé de sa personne par des emprisonnements et toutes sortes de brimades et  persécutions pour ses engagements, actes et faits, et surtout il a ce mérite de rester malgré tout fidèle à ses convictions et de n’avoir à aucun moment failli.

Et pour ne citer que cet exemple ; nommé sénateur du tiers présidentiel, il n’avait pas hésité un seul instant à démissionner afin de ne pas cautionner et de se rendre ainsi complice de certaines dérives.

Ainsi d’ailleurs que ces autres parrainages que sont celles de  Karim Younès que je ne connais pas personnellement, mais que je cautionne pour avoir partagé avec lui l’amitié de cet éminent et incorruptible homme politique que fut feu  Yahia Henine, et qui faut-il le rappeler lui aussi n’est non plus à présenter pour avoir été parmi les premiers militants nationalistes, co-auteur avec Saïd Oubouzar, Mabrouk Belhocine, Sadek Hadjerès,  pour ne citer que ceux-là de ce fameux mémorandum  ‘L’Algérie libre vivra’.

Ces historiques, qui, les premiers, avaient tiré la sonnette d’alarme sur les déviations messalistes et qui, au risque de se retrouver sur banc des accusés même auprès de certains de leurs compagnons de lutte, n’avaient à aucun moment renié leur origine pour cette conditionnelle et négationniste mascarade d’unité nationale, ni même accepté des compromissions comme ils leur avaient été conseillés alors.

Et cet autre avalisations de Ferhat Ait Ali et qui faut-il s’en souvenir est un notoire et éminent économiste, franc, direct et qui n’a surtout pas pour habitude de mâcher ses mots pour parler ou écrire sur la situation économique du pays.

Il est de ces hommes qui inlassablement au risque de se mettre les décideurs sur le dos, n’avait à aucun moment cessé de dénoncer les dérives de ces derniers quant à la gestion économique du pays.

Pour être bref, surtout avec ces amis et relations qui auront à me juger sur ce soutien quelque peu inattendu de ma part, je voudrais terminer en leur rappelant que nous avons tout à gagner et rien à perdre.

Et que cette Algérie qui est notre seul pays est présentement dans un état critique, pour ne pas dire en très grand danger.

Et ce ne sera pas nos vociférations, colères, lamentations, critiques qui la sauveront, mais notre union autour et pour elle, avec des objectifs et des remèdes à même d’améliorer cette situation.

Elle a besoin d’une action efficace  et salvatrice de tous ses enfants.

Et pour conclure ce sont tous ces boycotts qui nous ont empêchés d’avoir des législatures homogènes, qui répondraient aux vœux et desiderata des populations, bien au contraire par nos comportements lors des élections nous avions ainsi permis à la médiocrité de régner en maître et dans toutes les assemblées.

‘’Quand le réel nous désespère, la rêverie constitue un facteur de protection’’

Alors rêvons en allant quand même voter pour une Algérie prometteuse ou la lumière reprendrait ses droits sur les ténèbres.

Une Algérie qui réhabilitera la vie, où nos jeunes à l’instar de ceux de tout l’univers pourraient sans tabous vivre et jouir de la vie comme il sied à leur âge.

Où tout un chacun sera libre de tous assujettissements de quels ordres ou missions ils proviendraient.

Rêvons d’une Algérie des lumières et de la résurrection de cette union qui fut jadis nôtre, dans le respect de nos différences

Rêvons d’une Algérie où seules les vertus cardinales faites de justice, de démocratie, de la liberté et de la laïcité auront droit de cité.

Rêvons que tout jeune Algérien vivra son présent harmonieusement, sans nostalgie de ce passé qui n’a jamais été sien, ni d’un futur dans des ailleurs qui ne veulent pas de lui, lesquels pour y parvenir va jusqu’à risquer sa vie et de s’offrir ainsi en pâture aux poissons de la Méditerranée.

Auteur
Mohamed Aouli

 




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