Site icon Le Matin d'Algérie

Ambitions et tautologies politico-révolutionnaires

D’Ahmed Benbitour à Noureddine Boukrouh

Ambitions et tautologies politico-révolutionnaires

Les rubriques de la série d’initiatives citoyennes entreprise par Noureddine Boukrouh ressemblent à ces feuilletons à l’eau de rose où chaque épisode se termine en petite séquence de suspense qui vous incite à suivre l’épisode suivant. Mais combien même il vous arrivait de rater un nombre n d’épisodes, vous ne perdriez pas le fil de l’histoire, car d’histoire, il n’y en a aucune, sinon celle d’un écoulement turbulent de vaguelettes et de petits drames présentés sous forme d’interactions passionnelles et tumultueuses entre les acteurs et les actrices. C’est un peu comme cette bande annonce d’un film qui montre une voiture roulant à vive allure sur les artères d’une grande ville, avant de griller un feu rouge, vous laissant supposer de l’action et du punch, et qu’au finish la séquence complète se termine par « oh zut ! j’ai brûlé un feu rouge ! » murmuré par un chauffard fiévreux pressé de rentrer chez lui pour se réfugier sous la couette ! 

D’emblée, Noureddine Boukrouh annonce la couleur de son programme par un appel sans détour au soulèvement populaire, à travers un titre, celui du 1er paragraphe, qui ne prête à aucune ambiguïté : -La révolution citoyenne est plus que jamais la solution.

Mais on a beau chercher la recette et les ingrédients d’une telle révolution, il n’y est, nulle part, fait mention, sinon à travers une gymnastique discursive qui consiste à essayer de nous convaincre, par une espèce de syllogisme obscur du style « la Kabylie est une terre révolutionnaire, or la totalité (confondu avec généralité, dans le texte) des Algériens adhère à l’idée d’être Amazigh, donc l’Algérie entière doit adhérer à l’idée d’une révolution, au nom d’une amazighité enfin retrouvée et reconnue » ! Comment ? Par où commencer ? Qui en serait, ou quels en seraient, le(s) guide(s) ? Quels en seraient les capitaines, les adjudants, les caporaux et les hommes de troupe ? Comment espérer faire adhérer le petit citoyen d’en bas à l’idée d’un changement de système par une révolution pacifique organisée, quand ceux qui sont censés donner le bon exemple de coalition, tous ces pontes politiques de l’opposition qui ne font que dresser des bilans que tout le monde connait dans leurs moindres détails, n’arrivent pas à s’entendre, à minima, sur des actions communes sur le terrain, en faisant preuve d’un peu de courage pour inciter les autres à suivre ? Après tout, que risquez-vous donc ? Quelques coups de matraques, quelques petites contusions au corps, quelques petites bosses sur le crâne, avec, au finish, une popularité méritée, une audience qui ne ferait que s’amplifier, et un effet boule de neige assuré !  

Quant à cette histoire de reconnaissance de Yenayer ; entre nous, elle ne fait ni chaud ni froid ! car, en berbères enracinés, nous avons toujours fêté yenayer et nous sommes toujours émerveillés de nos vieux et vielles du village quand ils nous annonçaient ce jour de l’an tant attendu, tout comme ils annonçaient tafsuth ou boudjamber pour annoncer le printemps ou l’hiver, avec pour seule horloge du temps les variations subies par la flore à une journée près ainsi que le déplacement des astres célestes dont ils maitrisaient le défilement quasi-quotidien avec une précision qui n’a rien à envier aux calendriers incas. À part que nos vieux et nos vielles n’avaient pas de support physique ! Tout se déroulait dans la tête ! à ce jour, je n’ai pas réussi à percer les mystères d’une telle précision !  

Par ailleurs, êtes-vous certain que tous les algériens adhèrent vraiment à l’idée d’être Amazighs en fêtant Yenayer comme il se doit ? Allons donc Monsieur Boukrouh ! si tel était le cas, les fondateurs et les adhérents du FIS (par FIS, j’entend tous ces partis islamistes dont l’unique projet consiste à accrocher toutes sortes de balivernes mecquoises à la société pour empêcher la machine Algérie d’avancer) se convertiraient tous en FAS (Front Amazigh Salutaire). Demandez donc à Ali Belhadj, Bendjaballah et autres Mokri s’ils se sentent Amazighs, et nous en reparlerons !  Vous-même, vous reconnaissez-vous vraiment une âme Amazighe qui supplanterait votre attirance, que dis-je votre obnubilation, pour le message de sayidoukoum achraf el-moursalines ? On connait bien la chanson M. Boukrouh : je suis amazigh walakine, hamdou-Allah 3arabni el-Islam ! Chadli doit bien se marrer de cette formule, si tant est que le passage à trépas aboutisse à la lumière spirituelle, avec ou sans trous de ver !

À y regarder de près, les envolées de M. Boukrouh ressemblent, à s’y méprendre, avec une syntaxe néanmoins améliorée, ayons la délicatesse et l’obligeance de le reconnaitre, à celles que débitait sur ces mêmes colonnes du matin, Ahmed Benbitour, lors du printemps arabe, soit trois ans avant l’échéance de la présidentielle 20014 (*) ! C’est à croire, qu’avant chaque échéance et à chaque évènement tumultueux, la 3açaba el-a3lla choisit son challenger et l’autorise à toutes sortes de débordements discursifs à son encontre, juste pour occuper le terrain de l’opposition et paralyser l’ensemble de la classe politique, surtout les démocrates d’ailleurs. Car il n’échappe à personne que les islamistes donnent de sacrés coups de main au clan de fripouilles au sommet, en formatant la société à une soumission absolue.

Au paragraphe 2 de son texte, N. Boukrouh ne suggère pas moins que de changer de paradigme, de mode de pensée, d’action, de projet de société et de gouvernance ! Mais bravo ! mille fois bravo pour telle idée lumineuse !  Mais monsieur Boukrouh, c’est justement là que le bât blesse ! Quel paradigme, quel mode de pensée, quelle action, quel projet de société et de gouvernance nous a-t-on proposé en nous les imposant besseif depuis notre prétendue indépendance sinon ceux qui gravitent autour de Mecqua oua el-Madina ? Êtes-vous en train de suggérer qu’il faille s’éloigner de ces valeurs islamiques indécodables et vaseuses qu’on nous rabâche à longueur de journée depuis 60 ans, pour nous endormir et mieux nous piller ? Si tel était le cas, nous vous applaudirions des pieds et des mains ! car enfin un peu de logique dans ce bourbier politico-religieux anesthésiant !

Let’s carry-on !

Toujours au paragraphe 2, on y lit :

« La condition sine qua non à la réalisation de l’alternance historique est l’unité nationale. Or la question amazighe a longtemps été instrumentalisée par le colonialisme, puis le pouvoir, puis des partis politiques qui la destinaient à un degré ou un autre à être une ligne de fracture entre l’épicentre de la cause amazighe et le reste du pays ».

Mais c’est quoi cette tauto-khoroto-logie (re-clin d’œil à Athualpa Yupanqui) bon sang de bonsoir !  Si cela n’est pas du Benbitour craché, faudra bien que les ulémas du texte nous en donnent le tafassir conforme et hallal. Un exemple type du caractère discursif (qui file n’importe comment sans s’astreindre à une continuité) de nombreuses assertions phraséologiques contenues dans le texte ! Offre six-pack de « bier-zemzem » à celui ou celle qui aiderait à pénétrer le sens inaccessible aux 3 neurones coriaces qui gigotent encore dans la caboche pour percer le mystère de la phrase ci-dessus !

Passons sur les vertes et les pas mûrs subséquentes, et attardons-nous sur cette phrase de génie : « des Amazighs, nous ne le sommes pas puisque nous vivons sous un despotisme de nature crapuleuse ».

Telle logique est bien difficile à percer aussi, mais assurons néanmoins que malgré ce despotisme bien effilé qui pèse sur la société, et que nous Kabyles avons perçu à ses débuts, aux premières années postindépendance, nous avons toujours vécu notre kabylité sans complexe et sans ressentir quelconque épée de Damoclès qui nous ferait renier nos cellules biologiques, juste parce que des imbéciles ont décidé que l’Algérie se devait d’être attelée à la oumma ! au contraire de nombreuses régions d’Algérie, il faut bien le reconnaitre ! Ce n’est pas aux autres de décider qui vous êtes M. Boukrouh, mais à vos gènes ! Une figue peut-elle, du jour au lendemain, se croire et se transformer, par décret, en cerise ? Dame nature a ses propres lois !  Il faut les respecter, c’est tout ! Il y va de la survie même de nos espèces !  Quant à la nature crapuleuse du pouvoir, n’a-t-elle pas été reproduite à intégralité, par du simple copié-collé, de la nature obscurantiste de cette oumma des ténèbres aux rythmes de laquelle vous vibrez en phase aussi M. Boukrouh ? Et ça, vous l’évacuez un peu trop vite pour espérer nous fourguer vos propres dissections analytiques sans éveiller nos suspicions maladives, à l’origine de nos objections !

Monsieur Boukrouh ! il ne suffit pas de s’égosiller « je suis berbère ! », de façon ponctuelle et intéressée pour avoir l’âme berbère. Car pour avoir l’âme berbère, il faut écouter, comprendre, et méditer le répertoire de nos troubadours du terroir. De Slimane Azem à Lounis Aït Menguellet, en passant par Taleb Rabah, Matoub Lounes, et Cherif Kheddam, pour ne citer qu’eux ! Vous avez lu le Coran ? vous l’avez médité ? il vous a éclairé ? Qu’à cela ne tienne ! Ecoutez et vibrez aux sons, aux mélodies, à la poésie, aux messages universels distillés par ces monuments intemporels (malheureusement perçus sous un angle de ch’tiih r’dih, auquel on a toujours associé la culture Kabyle, par le reste du pays) pour vous forger une véritable âme amazighe et comprendre qu’il ne s’agit pas là de reconnaissance factice que nous recherchons mais une implication collective raisonnée dans la vie de la cité ! En un mot monsieur M. Boukrouh, on ne peut se prétendre Amazigh libre et se dire fier d’avoir été arabisé par l’islam, car cela s’apparente bien plus à un oxymore qui se confond avec l’exemple de l’obscure clarté qu’à une volonté de reconnaitre et d’irriguer ses racines pour les empêcher de disparaître !

Quant à la graphie de tamazight, monsieur Boukrouh énonce le problème mais ne se prononce pas sur sa propre solution ! Evidemment, quand on ne connait pas une langue on ne peut en connaitre les subtilités phonétiques. Et par rapport à ça, je puis vous assurer que l’alphabet arabe ne convient pas ! car il est loin de couvrir l’étendue beaucoup plus large de la phonologie berbère ! À cet égard, le pouvoir vient de nous pondre deux communiqués de suite, rédigés en caractère latins, pendant que les génériques télé sont retranscrits en caractères Arabes ! Faudra bien mettre un peu d’ordre à cette khalotta déroutante ! D’autant que les caractères tifinagh sont toujours mis en avant pour mettre en relief le caractère spécifique du berbère ! Alors pourquoi ne pas opter pour tifinagh justement ? Se refugier derrière la complexité d’une telle graphie est un faux problème, car pour un enfant, un alphabet, ça s’apprend en quelques jours ! Il suffit de remplacer quelques heures d’apprentissage de versets inutiles par des séances de graphie tifinagh, et le tour est joué ! Je me souviens avoir appris des rudiments de russe retranscrit en alphabet cyrillique, en moins de 3 mois, à l’âge de 15 ans ! Un enfant absorbe très vite, si tant est que ce qu’on veut bien lui faire absorber soit utile à son épanouissement de citoyen du futur !

Au paragraphe 3 de son texte, M. Boukrouh persiste à vouloir, à tout prix, imbriquer « l’alternance historique » avec le printemps berbère, en ayant pour objectif celui de pousser à la révolution (en sa faveur ?) en Avril 2019 !??

Et de s’élancer dans des démonstrations, que tout lecteur du matin connait dans ses moindres détails, pour postuler cet isomorphisme colonial entre nos maitres d’hier et ceux d’aujourd’hui ! Cela fait des années et des années que moult chroniqueurs et lecteurs l’énoncent sur ces colonnes du matin ! Révisez un peu vos textes M Boukrouh, en piochant dans les archives du matin ! Cela vous aiderait, à n’en point douter, à mieux confectionner, et pourquoi pas parfaire, vos discours et vos initiatives citoyennes !

Quant à se « doter d’un Etat de droit, d’élections démocratiques et d’une justice indépendante qui sont devenus le lot de l’écrasante majorité des peuples contemporains » ; parlez-moi d’Etat de droit quand n’importe quel imbécile islamiste dicte sa loi pour imposer des codes de vie obsolètes à tout individu qui a la malchance de croiser ces parcours jalonnés d’hallucinations mystiques ! Parlez-moi d’élections démocratiques quand l’écrasante majorité des électeurs a été formatée à faire confiance à celui qui imbrique ses discours à des bismi-Allah et des bi-kadri-allah obsolètes, insipides et surtout hypocrites ! Parlez-moi de justice indépendante quand, pour réussir son passage à la magistrature, il faille connaitre le coran par cœur !  Une justice qui tire ses jugements de textes totalement irrationnels, il est préférable qu’elle soit contrôlée ! Là au moins, il y a un espoir, si mince soit-il, qu’il y ait conflit d’interprétation, à l’avantage de celui ou celle qui a la malchance de tomber dans les griffes de cette justice aux ordres !  

4) Les acteurs d’une alternance : où et comment les trouver ? Dans le brouillard de Londres ?

Evidemment, une révolution ça ne se fait pas tout seul ! Mais puisqu’il est énoncé que personne ne sera de trop pour cette bataille collective, dites-nous donc quels sont les co-pilotes du commandant de bord que vous voulez être Monsieur Boukrouh ! Ce faisant, peut-être que l’effet boule de neige jouera en votre faveur ? Si Kacem reconnait ses amis Ferhat, Chaavane et Moussa dans la bande, il s’y joindra ! Si Hend reconnait Kaci, urfane, Kichi ou « Quelqu’un », il le fera aussi ! C’est ainsi que se forment les engagements révolutionnaires et se confectionnent, en petites bandes de copains convaincus, les révolutions M. Boukrouh, n’est-ce pas ? Combien même l’idée d’une révolution citoyenne pacifique faisait son bonhomme de chemin dans la société, quid des islamistes de tous bords qui ne manqueraient à l’appel pour faire dévier ladite révolution à leur avantage, comme ils savent si bien le faire ?

Monsieur Boukrouh, le problème de l’Algérie est certes complexe et multipolaire. Mais quelque soient ces complexités, elles ont toutes une connotation ramifiée au Moyen-Orient, à l’Arabie en particulier, à el-Boukhari, au cheikh el-kadraoui et à Mahomet. Ces contrées de contes et ces conteurs venus d’ailleurs pour nous bercer dans l’illusion d’un meilleur trépas pendant que les héritiers de la famille Saoud et le clan Bouteflika jouissent tous d’un excellent ici-bas !  

Monsieur Boukrouh, je doute fort que vouloir récupérer une amazighité nationale que vous avez dénigré, en d’autres temps, (lire ou relire (**) pour vous rafraîchir la mémoire) soit la meilleure solution pour canaliser le pays sur les sentiers de la modernité. Car en Algérie, il y a 2 sociétés parallèles : celle des kalhou-ouellahou débiles, et déphasés du monde, et celle des héritiers des Keblouti (Kateb Yacine) fertiles, en totale osmose avec le combat Amazigh, en général, et celui de la Kabylie, en particulier ! Vous semblez oublier que le printemps berbère de 1980 a pour origine l’interdiction d’une conférence que devait donner Mouloud Mammeri à Tizi-Ouzou !  Un Mouloud Mammeri lucide qui avait très vite compris, tout comme Kateb Yacine, que la mascarade arabe n’était qu’une façon crapuleuse (pour reprendre votre propre terminologie) de noyer le peuple dans une nébuleuse islamique pour le casser et le soumettre pour de bon !

Entre Mouloud Mammeri et Kateb Yacine ou El-Qadraoui et Moumouh, il est temps de choisir son camp M. Boukrouh ! Arrêtons de nous raconter d’autres salades !

Il faut être éborgné et borné pour ne pas voir qu’en Algérie coexistent deux mondes parallèles impossible à réconcilier et faire coexister ! Il faut être aveugle pour ne pas reconnaitre que les ravages subis par notre Ecole ont pour épicentre les messages saugrenus distillés par moult imams el-Ghazali importés, et qu’il faille au plus vite délester l’ensemble des algériens de l’inertie de ces « coraneries » insipides pour lui tracer une voie en phase avec un monde qui avance et découvre des exoplanètes par milliers ! Il est évident que continuer à imposer cette chappe de plomb islamique sur le peuple ne fera que perpétuer, en l’amplifiant, le « sauve qui peut » ambiant et les drames de harragas qui préfèrent mourir en mer que de supporter toutes ces règles saugrenues qui lui apprennent à mal vivre pour mieux mourir !  S’il faut subir ce matraquage idéologique insensé en continu pour bien mourir, autant réussir sa mort tout de suite ! Voilà le message qui nous est lancé par ces milliers de harragas qui défient la méditerranée chaque année ! Comment ne pas se laisser envahir par un sentiment d’impuissance et de tristesse profonde chaque fois que les news nous font part d’une chaloupe perdue en méditerranée avec, à son bord, hommes, femmes et enfants ? Le clan Bouteflika ressent-il la moindre peine pour ces femmes et ces hommes engloutis par la mer ?

De simples citoyens qui fuient un pays pris en otage et en tenailles, par un pouvoir de brigands sans foi ni loi et une bande d’imbéciles, corps et âme acquis à la cause islamiste, chacun des deux crocs se renforçant par l’autre pour charcuter du p’tit peuple réduit à consacrer son quotidien à une lutte pour la survie, tout en priant Allah de lui réserver le meilleur, une fois qu’il est sous terre et rongé par les vers ! Comment, avec quelle recette miracle peut-on libérer ce peuple pour construire une société saine de corps et d’esprit si on ne la délivre pas, en premier lieu, de ce genre de dilemme inertiel que représentent ces tenailles russes ?

Amazighité et Yenayer reconnus y suffiront-ils ? Pas du tout, bien évidemment ! Le pouvoir le sait, mais il a su lancer un petit os aux affamés génétiques que nous sommes, pour nous occuper, en attendant d’autres revendications, majeures pour les uns, mineures pour les autres, qui lui feront larguer d’autres os pour éloigner tout risque de chute fatale et s’assurer que Bouteflika mourra bien sur le trône et enterré sous la grande mosquée d’Alger, en Pharaon du 21ème siècle ! Si pour aller jusqu’au bout de leur ignoble dessein, en plus de sacrifier, s’il le fallait, l’ensemble de nos communautés berbères, la solution consistait à ouvrir une ambassade d’Algérie à tel-Aviv, tout en reconnaissant une ascendance hébraïque, croyez-moi, le clan Bouteflika, wa allahou-a3llam, le ferait !

Quant à appeler à la désobéissance des policiers, cela rappel le problème des harkis ! Devaient-ils désobéir à la France coloniale pour rejoindre le maquis ou continuer à servir les colons et ainsi assurer la khobza à la famille ?  La khobza prime sur toutes les causes ! On n’y peut rien, c’est ça l’instinct de survie ! et ça, Bouteflika et son clan l’ont bien compris !

D’autant qu’à la différence des harkis, les policiers et la soldatesque algériens n’entrevoient pas de khobza de secours si le régime venait à s’effondrer ! Et il faudrait un sacré travail pédagogique pour leur expliquer que le combat du p’tit peuple est aussi le leur ! Encore faut-il bien délimiter les contours de ce combat en le recentrant intelligemment sur des paramètres d’évolution féconde, tout en sachant les éloigner de ceux d’une régression inféconde qui nous précipite sans relâche dans le précipice de la bêtise humaine, de l’ère Ben-Bella à celle du pharaon Bouteflika !

This is it, Mister Boukrouh ! En espérant que cette contre-réaction à vos élans ne sera pas perçue comme quelconque dessein malveillant pour vous froisser ou vous offenser, mais comme une rage cumulée par des décennies de désillusions du p’tit peuple auquel nous nous identifions corps et âme ! Et si quelconque ardeur syntaxique vous blesse ou vous nuit, consacrez-y donc une bonne nuit pour en méditer le contenu avant de rédiger la partie V de votre initiative, et tout ce qui s’en suit !

Bi kouli ihtiram  

(*)http://www.lematindz.net/news/5252-lettre-programme-a-tous-ceux-qui-ont-a-coeur-de-sauver-lalgerie.html

(**)http://www.lematindz.net/news/21840-tests-inedits-de-ladn-berbere-0-de-gene-oriental.html

Auteur
Kacem Madani

 




Quitter la version mobile