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Amour-propre ou orgueil ?

Ouvrier
Ouvrier. Image par Joko Narimo de Pixabay

L’amour-propre est l’une des expressions les plus utilisées car elle marque le jugement qu’a la personne envers elle-même et signifie aux autres sa détermination à ne pas être humiliée ou insultée. Elle est très ambiguë dans sa structure lexicale. Propre indique l’appartenance «à soi» mais aussi l’adjectif qualificatif. 

Un amour peut-il être sale ? Dans ce second cas, cela pourrait être une manière imagée de signifier que la personne ne peut franchir le cap de la décence, sans salir la réputation et l’honneur d’une autre.

C’est une expression qui a de multiples équivalents, si nombreux qu’on a l’impression qu’elle essaie de montrer les multiples limites à ne pas dépasser aussi bien que sa pudeur à se cacher derrière autant de synonymes. On dit «fierté», «rejla», «honneur» et bien d’autres mots. Dans les différentes langues du monde il y a mille et une allusions, paraboles ou métaphores pour signifier l’amour-propre.

Mais l’amour-propre a-t-il ses limites ? Peut-on raisonnablement en avoir lorsqu’on doit nourrir ses enfants, obtenir un médicament, une faveur des plus vitales ou sauver une personne en danger ?

Absolument pas car l’amour-propre, de soi, serait un mépris ou une mise en danger des autres. Le limiter n’est alors plus un amour-propre bafoué mais une empathie envers les autres, une preuve d’humilité en dissimulant sa blessure, son sentiment d’être humilié.

Boumediene Sid Lakhdar

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