Dimanche 15 novembre 2020
Anis Rahmani, patron d’Ennahar, condamné à 5 ans de prison ferme
Une peine d’emprisonnement de cinq (5) ans ferme, assortie d’une amende financière de l’ordre de 100. 000 DA a été prononcée dimanche par le tribunal de Bir Mourad Rais (Alger) à l’encontre du directeur général du groupe de médias Ennahar, Mohamed Mokaddem, dit Anis Rahmani.
Anis Rahmani est poursuivi pour les chefs d’accusation d’enregistrement et de diffusion d’une communication téléphonique qu’il a eue avec un officier supérieur de l’Armée.
Dimanche dernier, le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs avait requis une peine de 10 de prison ferme assortie d’une amende de 100.000 DA.
Ce patron du groupe médiatique Ennahar, proche du clan Bouteflika, a été arrêté début février par des éléments de la brigade de recherches de Bab Jedid à Alger.
En 2018, Anis Rahmani avait annoncé, sur son compte twitter, avoir porté plainte contre « les responsables des services de renseignements algériens qui ont donné des instructions pour violer la loi ». « L’acceptation de la plainte par la justice, pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, est la preuve que la loi est au-dessus de tous », ajoute-t-il. C’était suite à l’enlèvement d’un des journalistes de son groupe de médias.
A l’époque, Anis Rahmani bénéficiait encore de protection autrement plus puissante que celle du chef des Services de renseignement, si l’on en croit ses effets de manche et autres admonestations médiatiques.