Jeudi 13 février 2020
Anis Rahmani, patron d’Ennahar déféré devant le tribunal de Bir Mourad Raïs
Anis Rahmani a été déféré ce jeudi soir devant le tribunal de Bir Mourad Raïs. Le patron d’Ennahar, le premier groupe de médias privé algérien, réputé proche de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, a été arrêté mercredi par la gendarmerie pour « corruption », a-t-on appris jeudi de source sécuritaire.
Après son arrestation hier mercredi par les gendarmes de Bab J’did et avoir été entendu, Anis Rahmani a été transféré devant le juge du tribunal de Bir Mourad Raïs ce jeudi.
« Il a été arrêté hier pour des faits de corruption. Il est en garde à vue », a déclaré à l’AFP cette source.
De son vrai nom Mohamed Mokedem, Anis Rahmani, un journaliste de 49 ans, est accusé d' »infraction à la législation de change », « chantage pour l’obtention d’avantages indus », « abus de pouvoir » et « détention de comptes bancaires à l’étranger », selon plusieurs médias privés algériens. Il doit être présenté jeudi devant le procureur de la République.
La presse algérienne a fait état de plusieurs plaintes visant M. Rahmani — réputé proche de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika — pour diffamation.
Fin décembre, Anis Rahmani et un journaliste d’Ennahar ont été condamnés à six mois de prison ferme pour « offense et diffamation » à l’encontre du général à la retraite Hocine Benhadid qui était à l’époque en prison. Et lundi, un tribunal d’Alger a condamné Ennahar TV à verser une amende à l’ancien chef de la délégation olympique algérienne aux Jeux Olymiques de Rio de Janeiro en 2016, Amar Brahmia, et à sa famille, également pour « diffamation ».
Ennahar TV, née en 2012, est une chaîne d’information nationale qui diffuse en continu. Elle revendique le titre de « première chaîne d’info en Algérie ».