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Appel à rejoindre la résistance à Gao contre les jihadistes

El Hadj Ag Gamou, général de l’armée malienne

El Hadj Ag Gamou, général de l’armée malienne et figure importante du Groupe d’autodéfense touareg de la tribu des Imghad et alliés (Gatia) appelle les jeunes Touaregs du Mali et de l’extérieur se rendre rapidement à Gao pour protéger la ville contre les jihadistes du groupe État islamique dans le Grand Sahara (EIGS).

Rien ne va plus dans l’Azawad, comme dans de nombreuses régions maliennes. Les jihadistes multiplient les actions et sèment la terreur.

Dans une déclaration en tamasheq, langue des Touaregs, circulant abondamment sur les réseaux sociaux, le général El Hadj Ag Gamou inviter les jeunes de sa communauté vivant à l’intérieur et à l’extérieur du Mali sachant manipuler les armes à un regroupement pour défendre leurs terres.

«Un monstre qui est en train de naître dans cette région-là »

« C’est un message qui est partagé par l’ensemble des acteurs importants du Nord, qu’ils soient issus du mouvement ou même d’autres leaders traditionnels et politiques, parce qu’il y a un monstre qui est en train de naître dans cette région-là qui risque sur son passage d’emporter beaucoup de choses », explique Moussa Acharatoumane, le leader du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), un allié du général Gamou sur le terrain.

Pour ce général touareg fidèle à Bamako et pour d’autres, le monstre est le groupe jihadiste de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), dirigé à l’origine par Abu al-Bara al-Sahraoui. Cette organisation qui a fait allégeance à État islamique veut contrôler le nord du Mali et créer un califat, ajoutent plusieurs sources.

Toutefois, le général malien ne dit pas pour le moment quel sera son positionnement sur le terrain par rapport aux Jihadistes du Groupe de Soutien à l’islam et aux musulmans, eux aussi adversaire déclarés de l’État islamique.

Par ailleurs, si ce général en appelle aux Touaregs c’est à croire que l’armée régulière malienne n’est pas disposée à intervenir, trop occupée à assurer la sécurité de Bamako et de nombreuses autres régions sous la menace de jihadistes.

Avec RFI

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