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Arrestations, condamnations… la répression des activistes du Hirak s’accélère

ARBITRAIRE

Arrestations, condamnations… la répression des activistes du Hirak s’accélère

La violence policière redouble de férocité. La perspective d’une reprise des immenses manifestations du Hirak suscitent la panique et l’énervement en haut lieu. Il n’y a plus un jour qui passe sans qu’un jeune ou plusieurs ne soient convoqués, interrogés et embastillés en Algérie.

Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a identifié 70 activistes emprisonnés pour leurs opinions. Leur crime ? Avoir « osé » critiqué le pouvoir ou ses pratiques. Dans une insoutenable comptabilité, le collectif des avocats du CNLD rapporte quotidiennement les histoires de ces jeunes convoqués par la police, condamnés au cours de procès invraisemblables dans une vraie démocratie et envoyés en détention pour plusieurs mois. 

L’arbitraire est devenu ordinaire. Le quotidien des Algériens qui assistent, en pleine épidémie de Covid-19, à l’instauration d’une verticale inouïe de la violence.

Ainsi, rien qu’aujourd’hui, le CNLD nous apprend l’arrestation de Belkacem Chaouadi dans la soirée à Alger.

A El Bayadh 

Le procès en appel des trois détenus Mohamed Lagari, Boussif Mohamed Boudiaf et Larbi Tahar, est programmé pour le mardi 16 Juin à la cour d’El Bayadh.

Pour rappel, Mohamed Lagari, militant de la LADDH d’El Bayadh, arrêté jeudi 23 Avril, a été condamné le « vendredi » 24 Avril à deux ans de prison ferme avec décision de placer en détention immédiatement.

Le procureur avait requis 4 ans de prison ferme. Il est accusé d’outrage à corps constitué en plein exercice de ses fonctions. Et il est innocenté de l’accusation de destruction de biens publics et vols d’archives.

Alors que les deux détenus d’opinion Larbi Tahar et Boussif Mohamed Boudiaf ont été condamnés à 18 mois de prison ferme et une amende de 100 000 Da (verdict du 19 mai). Le procureur avait requis 3 ans de prison ferme et 100 000 Da d’amende.

Boussif Mohamed Boudiaf est accusé d’outrage à corps constitué, et circulation et publication de fausses informations pouvant porter atteinte à la sécurité et l’ordre public.

Tahar Larbi est accusé d’outrage à corps constitué, atteinte à la personne du président de la République et de publications Facebook pouvant porter atteinte à l’intérêt national.

A  Tizi Ouzou, il a fallu la ténacité d’un groupe d’avocats pour que le juge prononce la relaxe du détenu Amrani Mohamed Arezki et Salim Rahim :

« Relaxe dans toutes les accusations pour Salim Rahim, et une amende de 100 000 Da contre le détenu Amrani Mohamed Arezki dans l’accusation atteinte à la personne du président de la République. Donc Amrani Mohamed Arezki va quitter la prison de Tizi Ouzou ce soir », annonce le CNLD.

Mohamed Hamali condamné à un an de prison ferme avec dépôt, après présentation devant le procureur du tribunal de Tizi Ouzou puis le juge d’instruction en comparution immédiate sans informer les avocats de la défense. Mohamed Hamali a été arrêté hier soir, après la marche nocturne à la ville de Draa Ben Khedda (Tizi Ouzou), rapport la même source.

A Boumerdès

Mourad Dichou a été arrêté aux Issers. Il a été transféré à la sûreté de wilaya de Boumerdes, révèle le CNLD. Mourad Dichou a reçu une nouvelle convocation le 11 juin l’invitation à se présenter au commissariat.

A Chlef 

Brahim Rekkad a été condamné à un an de prison ferme et une amende de 100 000 dinars, aujourd’hui lundi 15 juin, lors de son procès au tribunal de Chlef. Brahim Rekkad a été arrêté et présenté le 11 mai devant le procureur du tribunal de Chlef sans la présence d’avocats ni sa famille informée, puis placé sous mandat de dépôt avec comparution immédiate et son procès programmé initialement pour le 18 mai et le 1 Juin ensuite aujourd’hui 15 juin, annonce le CNLD.

Il est accusé d’outrage à corps constitué, atteinte à la personne du président de la République et publications Facebook pouvant porter atteinte à l’intérêt national.

A Alger 

Toufik Hellati a été arrêté aux alentours du cimetière d’El Alia après avoir réalisé un live du cimetière. Toufik Hellati était en liberté provisoire depuis le 2 janvier dernier.

Fodil Boumala a été arrêté dimanche. Dans la même journée, une manifestation pacifique a été violemment réprimée à Bejaia. De nombreuses personnes ont été arrêtées puis relâchées.

 

Auteur
Yacine K.

 




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