Sans vision politique ni programme stratégique sérieux, Tebboune et ses soutiens entretiennent un climat de terreur permanent. Harcèlements judiciaires, ISTN, arrestations, descentes dans les foyers d’activistes, condamnations… toute la panoplie répressive possible et imaginable est déployée depuis 3 ans pour maintenir sous cloche la jeunesse algérienne.
Ce jeudi, des familles de prisonniers de Larbaa Nath Irathen ont été arrêtés parce qu’elles ont tenté de manifester publiquement afin de réclamer un procès plus juste -un vrai procès – à leurs parents, fils condamnés à de très lourdes peines de prison. Le pouvoir ne supporte pas les voix opposées, dissidentes. Il condamne arbitrairement et n’entend pas que les familles protestent.
« A un an de la présidentielle, Tebboune aura fait pire que tous les présidents qui l’ont précédé à El Mouradia, s’alarme un journaliste à la retraite. On aura tout vu, il aura fait même regretter le sinistre et long règne de Bouteflika tant aucun Algérien n’a plus espoir de voir le pays changer dans le bon sens ».
Depuis le printemps 2019, le pouvoir vit avec la crainte permanente que le peuple fasse sauter le plafond de plomb qui l’écrase depuis 6 décennies. Alors, il arrête, place sous mandat de dépôt, condamne sans pitié. Toutes les régions du pays ou presque sont touchées par la machine répressive.
Le silence sonnant des médias
Des centaines d’Algériennes et d’Algériens sont broyés par la mécanique judiciaire et policière. Pendant ce temps la presse regarde ailleurs. Plutôt vers El Mouradia pour quémander quelques espaces publicitaires. Un jour prochain, cette presse, qui a gardé le silence sur l’arbitraire et troqué sa liberté pour poursuivre un journalisme de connivence, sera confrontée à ce passé noir.
Malheureusement, il n’y a pas plus que la presse qui a choisi le silence. Tous ces braves hérauts du Hirak qui se piquaient d’être des guides de la dissidence, sont devenus mystérieusement inaudibles. On ne les entend plus promettre le grand soir.
L’inacceptable est advenu dans l’Algérie de Novembre. Si la résignation a gagné des pans entiers de la dissidence, chacun sait aujourd’hui que comme en février 2019, il suffira d’une brindille de trop pour que tout recommence.
Convoquer l’unité, les héros de novembre, le nationalisme… est pure billevesée dans l’état où se morfond le pays.
Et pourtant, dans les conditions de grands défis à nos frontières, la raison aurait été d’apaiser les esprits, de réunir les Algériens pour préserver cette terre gorgée du sang de nos aînés. Mais manifestement, il y a des raisons que la raison de ceux qui dirigent le pays aveugle si l’on puit conclure ainsi.
Yacine K.