L’Etat de droit attendra. L’arbitraire le plus aveugle sévit dans l’Algérie de Tebboune-Chanegriha. Salah Goudjil, du haut de ses 92 ans, peut toujours continuer à nier l’évidence : l’Etat policier est en place. Suivez ci-dessous le triste panorama des violations des libertés en Algérie.
Ce début de semaine est émaillé de nouvelles arrestations de citoyens pour leurs opinions. Ahmed Djelid est un handicapé moteur. Il a été arrêté, le 21 mai. Il est maintenu en garde à vue dans l’attente de le transférer à Alger et de le présenter dans les prochains jours devant le procureur de la République.
A Annaba, c’est l’ex-détenu d’opinion, Jalil Bouamer, qui a été arrêté ce mardi 22 mai. Il ne fait décidément pas bon d’être un esprit libre.
A Jijel, l’activiste, Kheireddine Manaa, a été convoqué ce même jour par la brigade de la gendarmerie de Tahir.
Toujours dans le registre de l’arsenal répressif, plusieurs citoyens et activistes continuent à être visés par la mesure d’Interdiction de Sortie de territoire national (ISTN). Riad Boukrara de Béjaïa, Zakaria Boussaha d’Annaba et Adlane Beli de Jijel figurent parmi cette longue liste d’interdiction de quitter le territoire national.
L’ex-détenu d’opinion, Hocine Alloui, a été condamné aujourd’hui, le 21 mai 2023, par la section correctionnelle près du tribunal de Biskra à une année de prison, dont 06 mois ferme, et à 50 000 dinars d’amende.re sans fondements juridiques motivant la mesure.
Le tribunal criminel de première instance de Dar El Beida a condamné à 18 mois de prison, dont 12 mois ferme, le détenu d’opinion, Lyes Abdelaali, de Laghouat. Il est poursuivi en criminel avec d’autres personnes, Rayane Réda Madani et Ibrahim Rouiched.
Il a été acquitté des accusations criminelles comme « l’utilisation des réseaux sociaux pour diffuser des idées terroristes, l’adhésion et l’apologie des actes terroristes ». Le tribunal a en revanche retenu contre lui le délit de «publication et la diffusion des informations erronées ».
Il a été condamné à une année de prison ferme et il avait déjà purgé. Lyes Abdelaali a quitté donc la prison d’El Harrach lundi 22 mai.
Il faut souligner que le procès en appel du journaliste Ihsane El Kadi a été reporté ce lundi à début juin. La demande d’une liberté provisoire est rejetée. L’autre procès retentissant est celui d’Ali Ghediri, ancien candidat à la présidentielle condamné à 6 ans de prison alors qu’il était à quelques jours de sa libération de la prison.
Outre ce lugubre tableau des violations ordinaires des libertés, près de 300 détenus d’opinion croupissent encore dans les prisons.
L.M. avec le Cnld