Site icon Le Matin d'Algérie

Attaque à Paris : l’Algérien de 33 ans arrêté a été relâché

FRANCE

Attaque à Paris : l’Algérien de 33 ans arrêté a été relâché

L’auteur présumé de l’attaque.

L’Algérien arrêté a été relâché. Mais le jeune homme, âgé de 18 ans, a été interpellé dans le secteur de la Bastille, à Paris, vendredi midi. Il « assume effectivement son acte », « dirigé contre ‘Charlie Hebdo' », ont indiqué des sources proches du dossier à franceinfo.  

L’enquête se poursuit au lendemain de l’attaque dans la rue des anciens locaux de Charlie Hebdo, à Paris, qui a fait deux blessés au sein de l’équipe de l’agence de presse Premières Lignes, vendredi 25 septembre. Le parquet national antiterroriste (Pnat) a été saisi d’une enquête pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste », confiée à la brigade criminelle et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Peu après l’attaque, un Algérien de 33 ans a également été interpellé près des lieux et placé en garde à vue, une mesure levée à 23H30 vendredi, selon une source judiciaire.

Selon une source proche du dossier, son récit qui « consiste à dire qu’il a été témoin, a poursuivi l’auteur et a ensuite été menacé, a été corroboré par l’enquête ». Sur Twitter, son avocate Me Lucie Simon a évoqué un « jeune homme héroïque qui a tenté d’arrêter l’assaillant ».

« Le 2ème suspect n’est autre qu’un jeune homme héroïque qui a tenté d’arrêter l’assaillant. Il s’est présenté à la police pour témoigner, on l’a menotté, cagoulé devant les caméras, placé en garde à vue malgré les témoins et les vidéos. Il sort ce soir épuisé et choqué », écrit Me Lucie Simon.

Samedi matin, sept hommes se trouvaient toujours placés en garde à vue. La garde à vue d’un deuxième homme interpellé vendredi a été levée dans la soirée, mais un nouvel homme a été placé en garde à vue vendredi soir. Selon les informations de franceinfo, il s’agit de l’ancien colocataire du principal suspect, lorsqu’il habitait dans le Val-d’Oise. 

Le premier et principal suspect, interpellé vendredi midi près de l’opéra Bastille à Paris, a reconnu pendant sa garde à vue être à l’origine de l’attaque, a appris franceinfo de sources proches de l’enquête. Il « assume son acte »« qui était dirigé contre Charlie Hebdo », précisent ces sources.  

Pakistanais, il est arrivé en France en 2018

D’après nos informations, le principal suspect de l’attaque dans le 11e arrondissement, Hassan A., est un jeune homme de 18 ans né à Islamabad (Pakistan), en situation régulière sur le territoire français. 

Il est arrivé en France « en août 2018 », a précisé dans un communiqué le conseil départemental du Val-d’Oise, où il avait été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) en tant que mineur étranger. « Cet individu, qui revendiquait sa minorité, avait été pris en charge à son arrivée en France », a indiqué le département. 

Le conseil départemental du Val-d’Oise avait alors « contesté sa minorité, mais une décision de justice avait confirmé sa prise en charge jusqu’au 10 août 2020, date de sa majorité et donc depuis laquelle il n’est plus sous la protection de l’aide sociale à l’enfance ».

En deux ans, « aucun signe de radicalisation »

« Durant toute sa prise en charge par l’ASE, aucun signe de radicalisation n’avait été observé par les services », a précisé le conseil départemental du Val-d’Oise.

Le suspect « n’était pas connu pour des faits de radicalisation » islamiste, a confirmé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, vendredi sur France 2. Il « n’était pas fiché S » ni inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), a-t-il précisé.

Le jeune homme était néanmoins connu des services de police. Il avait fait l’objet d’un rappel à la loi « il y a un mois » pour port d’arme, « un tournevis manifestement », a relevé le ministre de l’Intérieur sans autres précisions vendredi soir. 

Plusieurs de ses colocataires interpellés

Des perquisitions, visant deux domiciles présumés du suspect, ont débuté vers 16h30 vendredi à Pantin (Seine-Saint-Denis) et à Cergy (Val-d’Oise). Elles se sont terminées en début de soirée, a appris franceinfo auprès d’une source proche de l’enquête. 

Cinq hommes ont été placés en garde à vue après la perquisition menée à Pantin, a appris franceinfo de source judiciaire. Il s’agit de colocataires ou d’anciens colocataires d’Hassan A. Un sixième homme, lui aussi placé en garde à vue, a vécu dans le même hôtel social que le suspect à Cergy, a indiqué une source judiciaire à franceinfo. 

Rien, lors de ces perquisitions, n’a relié Hassan A. à une organisation islamiste, a appris franceinfo auprès d’une source proche du dossier samedi matin. 

Auteur
Avec Francetvinfo

 




Quitter la version mobile