La statue emblématique de la fontaine d’Aïn Fouara a de nouveau été la cible d’un acte de vandalisme. Mardi dernier, en soirée, un individu armé d’un marteau s’en est violemment pris à l’œuvre, sous les regards stupéfaits des passants.
Des photos et vidéos largement relayées sur les réseaux sociaux montrent l’assaillant juché sur la statue avant d’être arrêté, puis poursuivi par des passants lorsqu’il a tenté de s’enfuir. Des images témoignent de traces de dégradation visibles, notamment sur le visage de la statue.
C’est la troisième fois que cet édifice monumental, véritable symbole culturel et patrimonial de la ville de Sétif, est visé par un tel acte. L’œuvre artistique avait déjà été restaurée à la suite d’une précédente attaque survenue en décembre 2017.
L’émotion est donc vive parmi les habitants. « La statue d’Aïn Fouara fait partie de notre patrimoine. Nous habitons cette cité, et c’est notre devoir de la préserver », confie un riverain, visiblement bouleversé, interrogé par le reporter d’Echourouk TV.
L’auteur présumé de cette agression a été interpellé par les forces de l’ordre. Selon les autorités, il sera prochainement présenté devant la justice, qui devra déterminer les motivations de son geste. En attendant, cette affaire relance le débat sur la nécessité de mieux protéger les sites patrimoniaux dans l’espace public.
Au micro d’Echourouk TV, plusieurs citoyens se disent consternés. « Franchement, cela ne se fait pas. Il faut des mesures concrètes pour empêcher que cela se reproduise. Ce monument est un symbole. Le toucher, c’est toucher à l’âme même de la ville », déclare un habitant du centre-ville.
Dans les rues de Sétif, cet acte ne laisse personne indifférent. Si certains s’empressent de présenter l’agresseur comme un déséquilibré, d’autres soulignent que les motivations pourraient être à chercher du côté du dogmatisme religieux, alimenté par des idées salafistes de plus en plus présentes dans certaines franges de la société.
La rédaction