Vendredi 7 août 2020
Attaques en règle contre l’esprit d’opposition
« Je ne suis pas né avec une soif de liberté. Je suis né libre », Nelson Mandela
Nous ne pouvons pas demeurer indéfiniment impassible face aux multiples exactions et aux restrictions des libertés dont en font l’objet certains de nos compatriotes qui croupissent à l’heure qu’il est dans des cellules pour le seul tort d’avoir exprimé une pensée, un avis ou arborer un emblème amazigh.
Cette situation de déni de justice ne fait que renforcer la volonté d’en découdre avec les pratiques moyennageuses d’un régime qui est en déphasage avec son temps, pour ne pas s’en être rendu compte d’avoir définitivement failli.
La réaction d’un peuple qui a trop longtemps subi les dérives démoniaques d’une clique ayant érigé la médiocrité en système politique pour assurer ses arrières au grand dame des masses laborieuses a atteint son paroxysme.
Pourquoi donc toute cette campagne de diabolisation par médias interposés à l’endroit du Hirak, qui porte à gorges déployées un projet de société nouvelle orientée vers un idéale démocratique dans un État civil basé sur le principe de la séparation des pouvoirs et consacrant l’égalité des droits et des devoirs pour tous dans un environnement de justice sociale.
Si tant est le désir de ceux qui adoptent le statu quo, de continuer à rêver en maintenant le pays sous perfusion en ces temps de disette qu’ils se joignent au consensus issu des revendications légitimes de la majorité du peuple en marche pour une meilleure sortie de crise.
Mais, cela ne semble nullement être le cas, puisque profitant de cette période de confinement le régime n’a pas trouvé mieux que de recourir à la provocation par la convocation des activistes du Hirak au niveau des différents postes de commissariat à travers le pays.
Des erreurs d’appréciation de cette nature ne peuvent que susciter l’ire de la population qui continue malgré elle à adopter une position pacifique face aux multiples arrestations ciblant les hirakistes.
Le pouvoir, têtu comme il est, continue de faire semblant d’ignorer les signaux d’alarme d’une mer en furie qui, n’en plaise à Dieu, risque de mettre le bateau en péril.
Le bon sens et la raison, auraient dicté dans pareille situation l’économie de la mesure, pour permettre au peuple de s’autodéterminer pour prendre véritablement soin de son destin, en vue de l’édification d’une société à sa juste valeur et tourner définitivement la page de la tutelle et de la vision à sens unique.
Souhaitons que les jours à venir soient porteurs d’espoir de voir ce grand peuple, quoiqu’en disent à son sujet ses ennemis légendaires, il saura relever les défis et les poids des préjugés dont il est accablé afin de redorer son blason et reconquérir sa notoriété d’antan, un idéale qui a animé toutes celles et tous ceux qui se sont sacrifiés pour cette terre, l’Algérie que le monde entier envie.
Gloire à tous nos chouhadas de tous les idéaux qui se sont sacrifiés pour que vive cette terre ancestrale dont nous sommes profondément imprégnés.