Site icon Le Matin d'Algérie

Au bord du précipice, l’Algérie s’apprête à faire un pas en avant !

Terre agricole

« L’Algérie était au bord du précipice, heureusement que nous avons fait un bond en avant », Kaid Ahmed, chef du FLN du temps de Boumediene.

Aux dernières nouvelles, et selon Hamid Ben Saad, le secrétaire du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, pour augmenter sa production en céréales, notre pays mise sur l’agriculture saharienne afin de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’étranger et assurer sa sécurité alimentaire ! ?

L’objectif affiché du ministère est d’attribuer un million d’hectares de concessions agricoles dans le sud de l’Algérie avec l’espoir de rendements de 70 à 80 quintaux de blé par hectare et ainsi de produire 80 millions de quintaux.

Du sensationnel, rien que du sensationnel pour convaincre le p’tit peuple d’une Algérie nouvelle prête à relever les défis les plus farfelus !

Si on continue sur une telle lancée de poudre aux yeux, on nous annoncera bientôt la relance du projet de lac artificiel dans la partie du Sahara dont l’altitude est inférieure à celle du niveau de la mer pour pallier le déficit d’eau auquel tel projet se doit de faire face, les nappes souterraines n’étant pas infinies.

D’ailleurs, à propos de projets farfelus, pas si loin que ça, en 2021, la ministre de l’Environnement, Dalila Boudjemâa, avait proposé un projet pilote pour la wilaya d’Adrar consistant en la réalisation d’un lac artificiel « comme solution durable aux problèmes environnementaux » dans cette région saharienne.

La même ministre s’était prononcée en faveur de l’exploitation des gaz de schiste en affirmant que celle-ci n’avait « aucun impact sur l’environnement ». Elle fût débarquée de son poste en juin 2021.

La solution est donc toute trouvée par nos dirigeants : laisser les ministres actuels éructer de l’insensé pour ensuite les débarquer et nous faire croire que les remplaçants sont meilleurs. Aux suivants !

Après avoir massacré les terres fertiles du nord avec une succession de projets irréalistes depuis la fameuse « révolution agraire » de Boumediene, voilà qu’on verse dans l’utopie et le farfelu !

C’est d’ailleurs avec de telles légèretés qu’en son temps, l’inénarrable Abdelmadjid Sellal avait promis de transformer la région de Mascara en Californie. On connaît la suite.

En attendant, le p’tit peuple se démène toujours dans le marasme des pénuries de pois chiches, de lentilles, de lait, d’huile de table et de médicaments…le liste est longue.

À quand un tant soit peu de sérieux au sommet, bonté divine ?

Kacem Madani

Quitter la version mobile