Vendredi 4 octobre 2019
Azzedine Mihoubi est candidat du RND à la présidentielle
A l’heure où le FLN est plongé dans une désorganisation intégrale, le RND, fidèle à son histoire, rejoint les puissant de l’heure en présentant un candidat à la présidentielle.
La détention de leur ancien SG Ahmed Ouyahia ne semble pas affecter outre mesure les membres de ce parti du pouvoir.
Les membres du Conseil national du Rassemblement national démocratique (RND) ont approuvé, vendredi, à « l’unanimité » la candidature du Secrétaire General par intérim du parti, Azzedine Mihoubi, à la Présidentielle du 12 décembre prochain.
Cette approbation est intervenue lors de la 7e session ordinaire du Conseil national du RND, lors de laquelle les membres ont estimé que M. Mihoubi « a un riche bagage scientifique et culturel et de hautes qualifications en matière de gestion des affaires publiques, à travers l’expérience acquise dans les différentes hautes fonctions de l’Etat qu’il a assumées, l’habilitant à se porter candidat au poste de Président de la République.
Dans son allocution, M. Mihoubi a affirmé que l’échéance présidentielle « constitue le meilleur moyen pour la consécration de la volonté populaire, une échéance dont la réussite est à même de consolider davantage la stabilité politique, économique et sociale et de combler le vide au sein des infrastructures de l’Etat » , réitérant son engagement à respecter « avec rigueur et discipline » les règles de l’opération électorale.
A cette occasion, il a appelé « tous les partenaires et adversaires politiques à contribuer à la réussite de cet évènement historique, chacun dans son poste, (…) et à se référer, lors de cette élection, aux urnes uniquement », s’engageant en cas de victoire à associer toutes les forces politiques et intellectuelles engagées dans le cadre de la Constitution et des lois de la République.
Il a dit qu’il poserait « de grandes questions intellectuelles et politiques » au peuple, pour aboutir à « une approche politique commune qui sera la plateforme d’une Algérie nouvelle », soulignant que son parti a mobilisé une équipe « de brillants experts » pour mettre en place un programme réaliste et ambitieux (…) qui prenne en compte les expériences réussies dans le monde.
Apres avoir annoncé le slogan du parti « Pensez à demain », M. Mihoubi a appelé les citoyens à se mobiliser pour assurer la réussite du processus électoral et à faire preuve, lors des différentes campagnes électorales, « de discipline et de respect des règles et principes démocratiques ».
Il s’est engagé à poursuivre le processus « d’affranchissement des pratiques négatives qui prévalaient, dans le passé, sur la scène politique », en vue de hisser « l’action politique au haut niveau escompté par toutes les composantes de la société » notamment les jeunes, insistant sur la position « historique » du parti qui intervient dans un contexte marqué par les mutations profondes survenues dans le pays.
Il a appelé les militants à « déployer davantage d’efforts pour lutter contre les différentes opinions et idées qui tentent, délibérément ou par ignorance, de semer le doute et le désespoir chez les Algériens », indiquant que sa foi en la liberté, le pluralisme et la coexistence ne signifie aucunement adopter le silence face à « certains avis non démocratiques qui prônent l’exclusion, issus d’une logique populiste et de surenchères politiciennes ».
Le SG par intérim du RND a saisi l’occasion pour saluer l’action menée par l’Armée nationale populaire (ANP) et son commandement, qui a fait face « à la crise actuelle, avec bravoure, audace et sens des responsabilités pour remettre le train sur les rails, après que certaines parties aient tenté de le faire dévier de sa trajectoire ».
« L’histoire et les générations futures donneront raison à l’ANP qui a su préserver la stabilité du pays », a-t-il soutenu, relevant que l’institution militaire a réussi sa mission, en restant dans le cadre constitutionnel, contrant ainsi tous les complots ourdis par les ennemis du pays à l’étranger et leurs collaborateurs à l’intérieur à l’effet de semer l’anarchie et la fitna (discorde) entre les enfants d’un même pays ».
Dans ce cadre, M. Mihoubi a dénoncé « avec force » les positions de certaines instances qui n’ont pas respecté les principes et us de l’Algérie dont le principe de non ingérence dans les affaires internes des pays, appelant ceux qui « ont l’habitude de se comporter en tuteurs à s’occuper uniquement de leurs affaires et à régler leurs propres problèmes ».
Lors d’une conférence de presse au terme de la réunion du conseil national, M. Mihoubi a révélé que l’opération de collecte des signatures dans les wilayas se déroulait normalement, à l’exception de certaines lenteurs administratives déplorées dans certaines régions.
« Ces lenteurs sont probablement dues au fait que l’Autorité nationale indépendante de élections (ANIE) procède actuellement à l’installation de ses bureaux. (…) Les huissiers, notaires et autres commis doivent être mandatés pour ne pas ralentir la cadence de la collecte des signatures », a-t-il ajouté.