Pour la première fois depuis près d’une décennie, les épreuves du baccalauréat se déroulent sans coupures généralisées du réseau internet. Une décision saluée à la fois par les citoyens, les acteurs économiques et les défenseurs des libertés numériques.
Depuis lundi, plus de 800 000 candidats composent les épreuves du baccalauréat à travers le territoire national, et cette session 2025 marque une rupture notable avec les pratiques des années précédentes : aucun black-out internet n’a été décrété à l’échelle nationale. Seules quelques perturbations limitées, notamment sur la 4G et certains réseaux sociaux, ont été signalées, sans impact majeur sur la connectivité globale.
Cette évolution marque un changement de cap des autorités, qui semblent avoir pris la mesure des conséquences économiques et sociales induites par ces interruptions brutales.
Pendant des années, la coupure totale d’internet durant les examens était justifiée par la volonté de sécuriser les épreuves contre les fuites de sujets et les tricheries numériques. Mais cette stratégie, si elle visait à protéger l’intégrité du baccalauréat, s’est révélée profondément pénalisante pour de larges pans de la population.
Un coût économique et social élevé
En effet, chaque coupure généralisée d’internet affectait lourdement les usagers professionnels : banques, entreprises, plateformes de services en ligne, télétravailleurs, administrations connectées… tous étaient confrontés à un ralentissement, voire un arrêt, de leur activité. Les critiques s’accumulaient, accusant l’État de privilégier une logique sécuritaire au détriment du bon fonctionnement de l’économie numérique et du droit fondamental à l’information.
En renonçant à ces coupures cette année, les autorités semblent opter pour une approche plus équilibrée, fondée sur des mécanismes de prévention ciblée et une responsabilisation des centres d’examen. Le dispositif de surveillance a été renforcé dans les établissements scolaires, et les opérations de sécurisation numérique ont été recentrées sur les plateformes à risque, sans pénaliser l’ensemble du réseau.
Une décision bien accueillie
Du côté des internautes, le soulagement est palpable. Sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs saluent une décision « de bon sens », appelant à ce qu’elle devienne la norme à l’avenir. Pour eux, cette évolution montre qu’il est possible de concilier lutte contre la fraude et respect des droits numériques.
À l’heure où le pays poursuit sa transition vers le numérique, cette décision marque une évolution notable. Elle témoigne d’une volonté des autorités d’ajuster leurs pratiques aux réalités économiques et aux attentes des citoyens, tout en maintenant les exigences liées à la bonne organisation des examens.
Le baccalauréat se poursuit jusqu’au 19 juin. Sauf surprise, cette édition 2025 s’imposera comme celle de la fin d’un cycle de restrictions numériques contestées.
La rédaction