Moins de deux semaines après le début de leur offensive fulgurante en Syrie, les rebelles, emmenés par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham, ont fait chuter le président Bachar el-Assad, qui aurait fui le pays, mettant fin à un demi-siècle de règne sans partage de la famille Assad.
Le Premier ministre se dit prêt pour toute « passation » de pouvoir et à coopérer avec le « leadership » que choisira le peuple.
Le 27 novembre, une coalition de rebelles, menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a lancé une offensive à partir de son fief à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, s’emparant de dizaines de localités et des villes stratégiques d’Alep, au nord, et de Hama, dans le centre. Le 7 décembre au soir, ils ont pris le contrôle de Homs, la troisième ville du pays, puis sont entrés dans Damas.
Dans la nuit de samedi à dimanche, l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une ONG basée à Londres, et plusieurs groupes rebelles ont annoncé la fuite de Bachar el-Assad à l’étranger. Resté en Syrie, le Premier ministre Mohamed al-Jalali, lui, se dit prêt pour toute procédure de « passation » de pouvoir et à « coopérer » avec tout nouveau « leadership » choisi par le peuple.
Quelques heures avant ces événements, des dirigeants turcs ont rencontré leurs homologues iraniens et russes à Doha au Qatar, dans la journée de samedi. Les trois pays sont parties prenantes dans le processus d’Astana, mis en place en 2017 dans le but de mettre fin à la guerre civile en Syrie. À l’issue de la réunion, Ankara a dit souhaiter le retour de la paix en Syrie. De son côté, l’ONU a appelé à éviter un « bain de sang » dans le pays.
Avec RFI