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Baisse d’octroi de visas : Paris punit Alger, Rabat et Tunis

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Baisse d’octroi de visas : Paris punit Alger, Rabat et Tunis

Paris a décidé de punir Alger, Rabat et Tunis. Le quota de délivrance de visas pour l’Algérie et le Maroc baisse de 50%. Pour la Tunisie c’est moins de 30% de visas.

Paris a décidé de durcir les conditions d’obtention des visas à l’égard de l’Algérie du Maroc et de la Tunisie qui «refusent» de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France, a annoncé ce mardi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. «C’est une décision drastique, c’est une décision inédite, mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France», a-t-il justifié sur Europe 1.

L’attitude de ces pays «freine l’efficacité des reconduites effectives» à la frontière une fois les obligations de quitter le territoire français (OQTF) délivrées, a-t-il déploré. «Il y a eu un dialogue, ensuite il y a eu des menaces ; aujourd’hui on met cette menace à exécution.»

Soulignant les visites sur ce sujet dans ces trois pays du Premier ministre, Jean Castex, et de membres du gouvernement, dont le ministre de l’Intérieur, ainsi que les réunions avec les ambassadeurs des pays concernés, il a estimé qu’«à un moment, quand les choses ne bougent pas, nous faisons appliquer les règles».

«Faire appliquer nos règles migratoires»

Interrogé sur la durée d’application de cette mesure, temporaire ou pérenne, le porte-parole du gouvernement français a indiqué qu’elle avait été «décidée il y a quelques semaines» et serait «mise à exécution» pour «pousser les pays concernés à changer de politique et accepter de délivrer ces laissez-passer consulaires».

«On souhaiterait que la réaction soit davantage de coopération avec la France pour qu’on puisse faire appliquer nos règles migratoires», a insisté Gabriel Attal.

Réagissant à cette annonce sur France Inter, le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella, a affirmé qu’«on jugera le résultat», déplorant qu’Emmanuel Macron ne soit pas parvenu, comme promis selon lui en campagne en 2017, à «100 % d’exécution des OQTF». La candidate du RN Marine Le Pen doit présenter mardi après-midi son projet de référendum sur l’immigration.

Auteur
L.M./AFP

 




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