La wilaya de Béjaia, une ville située à 220 km à l’Est de la capitale d’Alger enregistre chaque jour une manifestation contre le système actuel et ses décisions. En cette journée nationale du handicapé (14 mars) des centaines de personnes à mobilité réduite ont marché pendant des heures non pas pour réclamer quelque droit corporatiste pour inviter le pouvoir à dégager.

Les handicapés-moteurs étaient aux premiers rangs munis de drapeaux nationaux et amazighs et de différentes pancartes. « Non au prolongement du 4e mandat », « système dégage », …La foule a aussi chanté « y’en a marre de ce pouvoir ».

Certaines pancartes ont exprimé en particulier la situation de cette frange en difficulté physique ou mentale. Ils réclament entre autres leurs « insignifiantes » pensions qui ne leur permettent pas vivre heureux ! « Prenez vos 4000 DA et dégagez » ont-ils clamé et d’ajouter « le 14 mars journée du combat et de la lutte ».

Oui à la  marche du 15 mars !

Les Béjaouis ont répondu oui à l’appel à la marche de vendredi 15 mars contre le prolongement du 4e mandat de Bouteflika. Plusieurs communes seront au rendez-vous. Une source nous informe que des bus sont mis à la disposition des citoyens pour se déplacer jusqu’au chef-lieu de Béjaia, point de rencontre.

Il est à souligner que la manifestation sociale est une monnaie courante à Béjaia. La population locale, à travers toutes les communes, a refusé à baisser les bras depuis la nuit des temps. Que ce soit contre le 5e mandat de Bouteflika ou bien contre le prolongement du 4ème les manifestants étaient des milliers dans les rues.

A Béjaia-ville ils sont  souvent organisés en grands carrés. De Targa Ouzemour démarre le premier carré pour arriver à la maison de la culture Taos Amrouche ou se sont regroupés les autres manifestants. Ensemble, ils démarrent dans une organisation exemplaire. Ils marchent jusqu’au port de Béjaia. Un parcours de 6 km qu’on peut effectuer en une quinzaine de  minutes. Cette fois-ci le rendez-vous été donné devant le siège de la wilaya.

En marchant tous pacifiquement dans une ambiance familiale, les jeunes ont su donner à la colère un air quasi festif, à la rue un portrait d’union aux couleurs de civisme et de solidarité étonnante. Ils ont pu garder l’unique objectif de ce soulèvement populaire: le changement !